La filière transport de voyageurs représente 12.000 salariés dans la région.
Le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé un plan d'aide de 600 millions d’euros pour les entreprises touchées par la crise sanitaire liée au Covid-19. Entretien avec Alexandre Geoffroy, délégué Aura de la FNTV (Fédération nationale des transports de voyageurs) dont la profession est très durement touchée.
Bref Eco : Qu’en est-il du volet transport dans le plan d'aides annoncé par la Région ?
Alexandre Geoffroy : Il s’agit d’un plan d’urgence. Pour ce qui est du secteur des transports de voyageurs, la Région a décidé de garantir, pour mars et avril, la prise en charge extracontractuelle des frais fixes calculés sur la base forfaitaire, complétée le cas échéant par une indemnité pour cas de force majeure et sur justificatif des dépenses. Le montant alloué pour cette garantie est de 20 millions d’euros.
Bref Eco : Quelles sont vos premières appréciations ?
A.G : Il s’agit d’un premier pas pour le soulagement de la trésorerie de nos entreprises. Mais nous sommes surtout dans l’attente rapide des mesures d’application. Nous sommes sollicités par les services comptables de nos entreprises qui attendent avec impatience comment procéder. Nous sommes en contact avec les services techniques du Conseil régional.
Bref Eco : Quel est le poids régional du secteur et sa situation actuelle ?
A.G. : La délégation régionale Auvergne-Rhône-Alpes représente 200 entreprises pour environ 8.000 autocars, ce qui en fait en la matière, la première de France. Elle emploie 12.000 salariés. L’arrêt des activités liées à la fin prématurée de la saison de ski, la suspension des ramassages scolaires, l’allègement des liaisons interurbaines… ont conduit la plupart de nos entreprises adhérentes à adopter prématurément le cadre du service d’été qui est beaucoup moins dense, le tout en ayant recours aux mesures de chômage partiel, le plus souvent.