Nova-Sys travaille uniquement sur-mesure. Le bureau d’études conçoit les appareils, puis des sous-traitants fabriquent les pièces qui sont assemblées dans l’atelier de Fleurieux.
A.R.
Malgré les turbulences, la société Nova-Sys, spécialisée dans la conception de mains de préhension pour les robots industriels, a pu conclure l’année 2020 sur un chiffre d’affaires stable. Pour conserver un horizon dégagé, son patron lance un programme de développement qui passe notamment par l'international.
Les marchés de Nova-Sys sont au nombre de trois : la vente de pièces pour les fabricants de mains de robots (50 % conçues en interne et fabriquées en France et 50 % en négoce depuis l’Allemagne et l’Italie) ; la réalisation de mains sur-mesure pour tous types de robots et la fabrication de machines spéciales (notamment dans le décarottage). « Nous n’avons pas de produits en catalogue », confie Jean-Christophe Lefas qui a repris la société à un groupe allemand en 2010. La société, qui a réalisé 2 millions d'euros de chiffre d'affaires (15 personnes) en 2020, conçoit les produits, fabrique quelques pièces, sous-traite tout ce qui est découpe, impression 3D et usinage, et assemble le tout dans son atelier de Fleurieux-sur-l’Arbresle.
Forces et faiblesses
Nova-Sys surfe depuis ses débuts sur une demande des plasturgistes sous-traitants du marché automobile. Problème : ce marché ralentit et les prochaines années pourraient s’annoncer compliquées. Jean-Christophe Lefas prépare donc deux offensives. D’une part, un élargissement de sa clientèle en visant de nouveaux secteurs comme l’agroalimentaire, le carton, le papier, la métallurgie. « Cela prend du temps, il faut se faire connaître. Nous travaillons pour cela avec un business développeur et une société lyonnaise, Tech’Innove, pour nous aider dans notre communication. Nous avons heureusement beaucoup d’aides de la CCI, de la Région et de notre Opco. »
S'installer au Vietnam pour vendre en Chine
D’autre part, Jean-Christophe Lefas s’intéresse à l’international. Il évoque la Slovaquie, la Pologne, où des sous-traitants industriels sont déjà installés et où il faudra trouver un distributeur pour vendre des pièces fabriquées en France. Mais avant cela, c’est plutôt l’Asie à laquelle il pense. « J’ai lancé une étude pour savoir s’il était possible d’assembler nos mains de préhension au Vietnam pour vendre sur le marché asiatique et plus particulièrement aux moulistes chinois qui ont un besoin important en produits complexes. La réponse est oui. Nous allons donc étudier rapidement la façon de nous implanter. » Une filiale ? « Plus probablement un partenaire local », estime Jean-Christophe Lefas qui espère concrétiser ce projet dès l’année prochaine.
Cet article a été publié dans le numéro 2462 de Bref Eco.