Le groupe girondin Europlasma a annoncé la construction, à Gerzat, d’une usine de production de corps creux d’aluminium recyclé, avec le soutien de Clermont Auvergne Métropole, de l’État et de la Région.
Le projet d’Europlasma, expert des solutions de dépollution, s’inscrit dans la continuité des activités de l’usine Luxfer de Gerzat qui a fermé en juin 2019, supprimant 136 emplois directs et des dizaines d’emplois indirects. Luxfer était le dernier fabricant, dans l'Union européenne, de bouteilles de gaz haute pression en aluminium pour l’oxygénothérapie, l’équipement des pompiers et l’industrie. Compte tenu de l’importance du maintien en Europe d’une telle production, les élus locaux, les collectivités et l’État se sont mobilisés – aiguillonnés par les anciens salariés de Luxfer - pour trouver une solution de relance de cette « activité essentielle » https://www.brefeco.com/actualite/mecanique-metallurgie/les-salaries-de-luxfer-prets-redemarrer-la-production-de-bouteilles.
Valorisation des déchets d’aluminium
Le site des Forges de Gerzat, filiale à 100 % d’Europlasma, comprendra une usine de production de corps creux en aluminium et un centre de R & D sur les techniques de « filage inverse » sur les métaux non ferreux. Il accueillera « la plus grande presse de filage inverse d’aluminium en Europe ». Ses bouteilles haute pression seront principalement destinées aux secteurs du médical et de la Défense. Une partie des matières premières sera issue de la valorisation de déchets de la production d’aluminium par Europlasma, « ouvrant la voie à la création d’une filière européenne autonome » de recyclage. Cette « usine ultramoderne » devrait démarrer en 2024 et pourrait créer près de 200 emplois à l’horizon 2028.
100 millions d’investissement
Cet investissement de près de 100 millions d’euros sera financé pour moitié par le groupe Europlasma : 25 millions en fonds propres et autant en dette privée. Clermont Auvergne Métropole apportera 34 millions pour le foncier et la construction du bâtiment ; l’État va accorder une subvention de 4,5 millions et un prêt 15 millions du FDES (Fonds de développement économique et social) ; avec 3 millions d’aides directes, la Région soutiendra quant à elle l’investissement productif et la formation des ex-salariés de Luxfer et de jeunes collaborateurs.