Sébastien Catherin investit un million d'euros dans un bâtiment qui permettra de rassembler fabrication et montage des machines.
A.R.
La chaudronnerie acier Goyon à Saint-Didier-sur-Chalaronne va déménager son site de montage pour l’intégrer à son site de fabrication. Un investissement d'un million d’euros qui pourrait lui faire gagner 3 à 4 points de rentabilité.
Fabricant de convoyeurs à bande pour les secteurs des carrières, des mines et des déchets mais aussi constructeur de machines pour l’industrie, le BTP ou l’énergie, la chaudronnerie Goyon a été reprise en 2014 par l’un de ses cadres, Sébastien Catherin, élu par ailleurs président de Mécabourg en septembre dernier. Les convoyeurs représentent 30 % de l’activité tandis que les machines industrielles (centrales d'enrobé mobiles, postes de criblage, trémies de traitement de l'aluminium, passerelles…) revendiquent le reste des 3,3 millions d’euros réalisés en 2018. Sur cet ensemble, 30 % sont expédiés à l’international et notamment en Algérie.
Rachat d'un sous-traitant et rapatriement de son activité
Depuis quelques mois, l’entreprise mène des opérations stratégiques. Elle a d’abord racheté en mars 2018, l’un de ses sous-traitants – PE2M implanté sur la même commune - qui assurait le montage des machines que Goyon fabrique. « Cela nous permet de réaliser plus de choses nous-mêmes et de maîtriser nos services », confie Sébastien Catherin qui souhaite cependant s’arrêter là dans l’intégration des services. L’entrepreneur n’entend pas intégrer de bureaux d’études « qui concurrenceraient nos clients », ni d’atelier de peinture « qui coûterait trop cher ».
Actuellement, l’entreprise Goyon fait construire un nouveau bâtiment, attenant à son atelier de fabrication, pour rapatrier bientôt le montage sur le même site. Un investissement d'un million d’euros qui devrait cependant déboucher sur « un gain de productivité de 3 ou 4 points », se félicite le dirigeant.
Le réseautage est très important
Depuis son arrivée à la tête de l’entreprise, Sébastien Catherin poursuit la diversification de la clientèle. « Lorsque je suis arrivé dans l’entreprise en 2000, il y avait trois gros clients. Nous en avons maintenant près de 300 ! » Un choix qui demande des efforts de communication et de prospection. Ainsi, l’entreprise est-elle très active sur les salons mais aussi sur les réseaux sociaux. « Le réseautage est très important et dans ce cadre, Mécabourg apporte énormément », conclut le dirigeant.