La coutellerie Goyon-Chazeau vient de sortir le Saint Vincent, un sommelier présentant une plus grande lame de couteau vendu dans un étui de cuir et dans un emballage en liège en forme de bouchon.
Véronique Feuerstein
Grand nom du couteau traditionnel, la marque Douris-Chastel ne va pas tomber dans l’oubli grâce au rachat de la coutellerie Goyon-Chazeau.
Fondés en 1942 par Pierre Douris et son épouse Lucienne Chastel, les établissements Douris-Chastel implantés à La Monnerie-le-Montel, au cœur du bassin coutelier thiernois, ne vont pas sonner le glas. « Nous avons appris que Mme Chastel, âgée de 70 ans, souhaitait arrêter son entreprise. Ses enfants ne voulaient pas reprendre. Nous lui avons proposé de racheter les modèles et la marque », explique Magali Soucille (en photo), à la tête de Goyon-Chazeau avec son mari Vincent.
Un savoir-faire en couteau de poche
La marque Douris-Chastel possédait un beau savoir-faire en matière de couteau pliant notamment auprès des chasseurs avec le Pionnier, l’Hallali. Mais ce n’était pas sa seule marque de fabrique. La coutellerie était aussi réputée pour son « couteau suisse à la française », avec plusieurs lames.
Goyon-Chazeau est spécialisée dans le couteau de cuisine, les couverts de table et le couteau de poche haut de gamme. La petite coutellerie de dix salariés réalisant 800.000 euros de chiffre d’affaires, équipe les grands chefs comme Régis Marcon, Gilles Goujon ou Rasmus Munk, chef de l’Alchimist au Danemark. « Avec le rachat de Douris-Chastel, nous étoffons notre gamme de produits, à la fois dans le couteau de poche où nous avons réalisé 15 % de croissance en 2019 et dans le « couteau suisse ». Nous pénétrons dans les armureries où nous étions peu présents. Nos produits sont commercialisés dans les coutelleries, les magasins arts de la table, les grossistes et sur notre boutique en ligne », ajoute la chef d’entreprise.
La coutellerie Goyon-Chazeau vient de sortir un sommelier baptisé le Saint Vincent, en clin d’œil au patron des vignerons, avec une lame de couteau plus grande que ce que l’on trouve sur le marché. Magali Soucille et son mari Vincent ont aussi ouvert une boutique à Beaune. La coutellerie « 15 vin 100 » en partenariat avec Manu Laplace, de l’Atelier 1515 à Thiers. « Beaune possède un attrait touristique énorme. Nous ciblons une clientèle d’épicuriens, aimant les beaux produits réalisés avec des matériaux précieux ainsi qu’une clientèle étrangère » ajoute Magali Soucille qui souhaite développer ses produits à l’export où elle réalise aujourd’hui 40 % de son chiffre d’affaires.