Le siège de MSSA, en Tarentaise.
D’ici 2020, le fabricant de matières premières pour l’industrie chimique, Métaux Spéciaux, pourrait concrétiser deux gros projets d’investissements.
En Espagne d'une part, 10 millions d’euros seraient injectés dans la construction, d’une unité de fabrication d’acide chlorhydrique. Cette implantation se justifie par la demande du marché espagnol et par la proximité du site pétrochimique qui fournira l’hydrogène nécessaire à la production.
Sur le site savoyard de Pomblière-Saint-Marcel d'autre part, 5 millions d’euros devraient être investis dans le développement d’une unité de production de chlore de qualité intermédiaire pour le secteur de la pharmacie. Bien supérieure à celle du chlore de haute pureté destiné au marché des semi-conducteurs, cette activité avoisinerait les 10.000 tonnes/an.
Efforts successifs d’investissement
Ces projets s’ajoutent à un effort d’investissement qui a atteint 6 millions d’euros en 2016 et 8 millions d’euros cette année. L’enveloppe permet notamment l’installation d’un automate de sécurité en mesure de piloter les installations en cas d’anomalie. Le site se dote également d’une connexion très haut débit et modernise son système informatique. « Des voies ferrées supplémentaires sont enfin installées pour réduire les manutentions et améliorer le stockage de wagons », ajoute Séverin Mathieu, président de MSSA. L’ex-directeur industriel a succédé en août dernier à Bruno Gastinne, élu en 2016 à la présidence de la CCI 73.
La part du sodium en forte baisse
Fournisseur de matières premières pour l’industrie chimique, MSSA est le dernier fabricant occidental de sodium. Fondé il y a 119 ans, il appartient depuis fin 2011 au japonais Nippon Soda.
La politique de diversification qu’il a engagée a permis de faire reculer la part du sodium qui ne représente plus que les deux tiers de son activité contre 80 % il y cinq ans. EnviroCat, sa filiale de La Rochelle (Charente-Maritime), a produit, en 2016, 19.000 tonnes de méthylate de sodium, utilisé pour fabriquer du biodiésel.
Les services (ingénierie, nettoyage, logistique…) se développent en parallèle autour de l’expertise acquise dans la production de sodium. Ces relais de croissance participent au bon niveau d’activité enregistré par le groupe savoyard qui récolte les fruits d’une politique soutenue de R & D. En 2016, il a enregistré un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros, réalisé avec un efecitfs de 300 personnes.
Cet article a été publié dans le numéro 2308 de Bref Eco.