Préciforge fabrique des pièces allant de 100 grammes à 15 kilogrammes.
Spécialisée dans le travail de la forge, l’estampage à chaud, de pièces de précision et de sécurité, Préciforge va à nouveau investir, notamment grâce au soutien du Plan de Relance. Son activité à l’export est l’une des particularités de l'entreprise.
Basée à Thiers, Préciforge (pôle forge du groupe familial lyonnais Forlam) travaille principalement pour des motoristes du poids lourd et de l’automobile. Elle réalise 93 % de son chiffre d’affaires (38 millions d'euros en 2020 avec 131 personnes) avec des clients étrangers, situés pour la plupart en Europe, mais aussi aux États-Unis et en Asie. « Peu de nos concurrents exportent autant », relève son directeur, Éric Delaire, avant d’énumérer quelques points forts de la société.
Plaçant en première ligne la « régularité de la qualité de nos produits qui est reconnue dans le métier ». Celle-ci est le fruit d’un « bon savoir-faire acquis depuis des années », transmis d’une génération à l’autre, depuis sa création en 1956.
De la moyenne à la très grande série
Autre atout : un bureau d’études interne qui travaille à la conception de pièces avec ses clients et, surtout, conçoit les procédés de fabrication, en lien avec l’atelier qui fabrique tous les outillages. « Cela nous permet d’être très réactifs », souligne Éric Delaire qui voit dans la flexibilité un autre point fort de Préciforge : « Nous pouvons nous adapter : nous fabriquons des moyennes, grandes et très grandes séries de pièces dont le poids va de 100 grammes à 15 kilogrammes. »
La diversité des matériaux et des moyens de production explique cette variété : sur ses neuf lignes de production (de 700 à 2.500 tonnes), Préciforge transforme des aciers carbones, alliés et micro alliés ainsi que des aciers inoxydables.
Une nouvelle ligne de traitement thermique automatisée
La neuvième ligne, dotée d’une presse à ébavurer de 1.600 tonnes installée fin 2018, représentait un investissement d’environ 3 millions d’euros. « Nous sommes sur des marchés très compétitifs. Il faut toujours investir », insiste le dirigeant qui apprécie le récent coup de pouce du Plan de relance gouvernemental pour la création d’une ligne de traitement thermique automatisée. Celle-ci va permettre de travailler des pièces pour de nouveaux marchés porteurs dont celui des moteurs hybrides.
« Après une année 2020 difficile, cet investissement n’aurait pas été réalisé de la même façon sans cette aide », analyse le dirigeant avant d’annoncer les prochains investissements : l’agrandissement du site et la robotisation de certaines lignes.
Cet article a été publié dans le numéro 2449 de Bref Eco.