Patricia Blondeau et Joëlle Daumas , les deux dirigeantes d'Ugigrip.
Patrick Vercesi
Le fabricant drômois de crampons antidérapants pour pneumatiques d'hiver Ugigrip, fortement touché par les crises internationales de 2008-2009 puis russe de 2013-2014, est en train de mettre en place une nouvelle stratégie pour, à la fois, regagner des parts sur le marché du crampon et trouver des clients dans une activité nouvelle pour lui : la fabrication de pièces métalliques.
Ses deux dirigeantes, Patricia Blondeau et Joëlle Daumas, ont décidé de modifier le positionnement de leur offre de crampons sur la base d'un partenariat étroit avec les clients pour leur proposer des produits fiables, de qualité et adaptés à leurs besoins réels. Un positionnement qui va se traduire par un resserrement sur une clientèle à la recherche de crampons à forte valeur ajoutée.
Visserie et rivets
Dans le même temps, l'entreprise lance, par l'intermédiaire de sa filiale Vallgrip, un second chantier en élargissant sa vocation aux pièces métalliques en frappe à froid et en roulage (visserie, rivets par exemple) pour une clientèle régionale et française afin de pouvoir répondre très rapidement à la demande.
Pour mettre en œuvre cette nouvelle stratégie, Ugigrip, qui emploie 30 salariés, dispose, depuis 2014, d'une usine ultramoderne de 4.500 m² à Albon dans laquelle 4.5 millions d'euros ont été investis.
Le fabricant, qui a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 5.5 millions d'euros, vise cette année un chiffre d'affaires de 8 à 8.5 millions d'euros dont 90 % dans le crampon et 10 % dans la nouvelle activité. Et d'ici cinq ans, il vise les 16 à 17 millions dont 70 % dans le premier et 30 % dans la seconde en 2021.