Les professionnels représentent désormais 25 % du CA de Biossun.
Fabricant de pergolas bioclimatiques, Biossun fête cette année ses vingt ans et affiche une belle croissance à la faveur d’un développement de ses points de vente qui devrait se poursuivre.
Le marché de la protection solaire étant en pleine croissance, Frédéric Foretti, cofondateur et président de Biossun, affiche un sourire non feint. La société qu’il a créée en 1999 avec Alexandre Byszenski et Jean-Paul Sibellas sur le créneau des pergolas cartonne grâce à son système de lames orientables. Tout est désormais fabriqué dans son unité de Sassenage en Isère. Grâce à cette maîtrise de la production, Biossun peut se concentrer sur l'innovation et la commercialisation.
Au chapitre des innovations, citons la connectivité des pergolas, permettant de fermer les lames en cas d’alerte météo ou d’effectuer un diagnostic ou une mise à jour de la partie software. Biossun pourrait bientôt proposer également un dispositif de récupération des eaux de pluie.
La zone alémanique à conquérir
Côté commercialisation, la part des professionnels (hôtels-restaurants) a progressé et atteint désormais 25 %. Biossun dispose d’un réseau de 60 distributeurs, mais également de magasins en propre dont le nombre progresse. En 2020, ils passeront de huit à dix avec une ouverture à Bordeaux et la reprise d’un distributeur à Lille. « Depuis deux ans, nous portons notre effort sur la France. A partir de l’année prochaine, nous allons également nous concentrer sur la zone alémanique en Suisse, Allemagne et Autriche », explique Frédéric Foretti. Sur le reste de l’Europe, Biossun travaille avec des distributeurs.
Avec Trump, le contexte et la politique douanière sont trop volatils
L’entreprise s’intéresse parallèlement à Dubaï et Abu Dhabi. Et entend se positionner davantage aux Etats-Unis. Elle a récemment ouvert une entité en Guadeloupe et distribue depuis deux ans en Floride et en Californie. Annoncée depuis déjà un certain temps, la construction d’une usine aux Etats-Unis est pour l’instant en stand-by. Cet investissement de 2 millions d’euros, qui permettrait de mieux répondre aux demandes locales en associant french touch et made in USA, est suspendu au résultat des prochaines élections présidentielles. « Avec Trump, le contexte et la politique douanière sont trop volatils », confie Frédéric Foretti.
Cet obstacle n’empêche pas les dirigeants de Biossun de prévoir une poursuite de la croissance. La barre des 20 millions d’euros de chiffre d’affaires a été franchie en 2018 (21,5 millions). L’activité atteindra 23 millions cette année tandis que Frédéric Foretti vise les 25 millions en 2020. L’usine de Sassenage peut supporter une montée en charge supplémentaire. Et si nécessaire, du foncier est disponible pour agrandir la surface logistique.