Chaque mardi, en direct à 18 h 40 puis en replay, Bref Eco s’invite chez BFM Lyon pour l'émission Focus Eco, le rendez-vous de l'économie lyonnaise. Cette semaine, nous recevons Gilles Courteix, président du Medef Lyon Rhône qui revient sur la rentrée politique et économique.

Dans cette émission, Gilles Courteix revient sur la rentrée dense, entre colère sociale et instabilité politique : « On pensait qu'après la rentrée dernière qui était déjà assez compliquée (après la dissolution, N.D.L.R.), ça s'arrêterait, mais ça continue… ça rajoute de la fragilité aux entreprises, pas de vision, pas de stabilité, pas de projets… ce n'est pas bon pour l'économie ».

Si on veut conserver notre modèle social, il va falloir imaginer un modèle différent, faire des choix.

Sur la « mobilisation des entrepreneurs » évoquée par Patrick Martin, président du Medef national, Gilles Courteix réaffirme que « les entrepreneurs doivent se faire entendre (...) pour expliquer que ce n'est pas possible de continuer à charger et qu'il ne faut pas que les entreprises tombent dans des difficultés trop fortes, parce qu'elles auront vraiment du mal à s'en sortir » compte tenu des niveaux de trésorerie assez faibles.

Sur les mesures attendues, il regrette « qu'on tourne un peu en rond… On veut conserver notre modèle social, mais on a de moins en moins de gens qui travaillent et de plus en plus de retraités. Si on veut conserver notre modèle social, il va falloir imaginer un modèle différent, faire des choix. On ne peut pas plus taxer le travail. On doit trouver d'autres solutions. Et l'Etat doit faire des économies ».

Quelqu'un qui travaille doit être capable de se nourrir et de se loger correctement, ce qui n'est plus le cas aujourd’hui

« Il faut que le travail paye et ce n'est plus le cas en France aujourd'hui. Quelqu'un qui travaille doit être capable de se nourrir et de se loger correctement, ce qui n'est plus le cas aujourd’hui ».

Sur le moral des entrepreneurs, il les sent « préoccupés ». « Ce que je crains, c'est l'immobilisme. Que les entrepreneurs se mettent en mode défense : donc pas d'investissement, pas de recrutements ».

Enfin, sur les prochaines élections municipales, le Medef souhaite pouvoir entendre tous les candidats sur les sujets du logement, de la mobilité, de la sécurité, de l'environnement… « pour connaître leurs programmes et de leurs projets pour la ville »