Chaque mardi, en direct à 18 h 40 puis en replay, Bref Eco s’invite chez BFM Lyon pour l'émission Focus Eco, le rendez-vous de l'économie lyonnaise. Cette semaine, nous recevons Fabrice Payen, directeur général adjoint du Crédit Agricole Centre-est qui vient évoquer un sondage sur la transition énergétique des entreprises ainsi que la conjoncture.

Dans cette interview, Fabrice Payen revient sur l’enquête réalisée par CSA auprès de 500 entreprises (1 000 en deux ans) et qui montre que seulement une entreprise sur deux a pris en compte cette question comme sujet d’avenir, comme nous l’écrivions il y a quelques jours.

Il évoque également la conjoncture, annonçant que la dernière étude de la Fédération bancaire française monte que le taux de marge des entreprises est stable. « Mais on observe que dans la période très récente, les entreprises sont plutôt prudentes et attentistes dans leurs projets pour avoir une meilleure visibilité politique, économique et fiscale. Je ne sais pas s’il y a de l’inquiétude mais il y a du questionnement. Ce qui ne signifie pas que les entreprises n’ont pas de projet », insiste Fabrice Payen.

D’ailleurs, malgré cet attentisme, le Crédit agricole remarque une accélération des demandes de crédit des entreprises et des ménages (dans l’habitat), ainsi qu’un développement de l’entrepreneuriat. « Sur les trois derniers mois, il y a une croissance de la création d’entreprises de 7 %. Les gens ont envie de se prendre en charge et nous, on accompagne ces projets », commente Fabrice Payen.

La baisse des taux a rentabilisé les projets des entreprises

Reste à savoir si la situation politique, sociale et fiscale actuelle nous entraîne vers du mieux ou du moins bien… « Si on a de la visibilité (NDLR : avec un budget pour la France), on a déjà beaucoup avancé ! », note Fabrice Payen, qui se montre plutôt optimiste au regard de l'existence de projets pour les entreprises et d'une croissance « plutôt positive ».

« Le sujet que l’on regarde en tant que banquier, c’est l’évolution des taux. Les taux courts ont beaucoup baissé sous l’impulsion de la BCE. Les taux longs comme l’OAT à 10 ans ont baissé mais la situation fait qu’ils sont toujours à un certain niveau et on n’anticipe pas qu’ils baissent beaucoup. La baisse des taux a rentabilisé les projets des entreprises ».