Henri de Rohan-Chabot, cofondateur de la fondation France Répit, Alexandra Caringi, directrice de l’action sociale santé prévoyance, Sophie Merigot, déléguée générale de la Fondation HCL, Nadia Mallam, directrice de l’action sociale retraite, et Guillemette Moreau-Pernet, masseur-kinésithérapeute.
A.D.
Apicil, acteur de la protection sociale né à Lyon il y a près d’un siècle, a accordé, en 2024, 12 millions d'euros à ses actions d’intérêt général. Le groupe soutient plusieurs projets innovants pour accompagner la santé à tous les âges de la vie.
12 M€. Tel est le montant qu’a consacré, en 2024, Apicil (3,9 Md€ de CA en 2024, 2 649 collaborateurs), pour ses actions d’intérêt général. Soit 7,6 M€ pour la branche santé prévoyance et 3,8 M€ pour l’action sociale retraite. Pour le groupe de protection sociale et patrimoniale, il s’agit d’une façon de répondre à sa raison d’être : « Pour une relation proche et attentionnée, soutenir toutes les vies, toute la vie ».
Aux côtés de la Fondation des HCL
Au niveau de l’action sociale retraite, 85 projets ont été soutenus en 2024. Quant à la branche action sociale santé prévoyance, sa directrice, Alexandra Caringi, explique accompagner « 60 à 70 projets chaque année ». Apicil a par exemple financé, à hauteur de 100 000 €, le projet VINCI (VaINCre les maladies dys-Immunitaires), porté par la Fondation des Hospices Civils de Lyon (HCL), et qui vise notamment à révolutionner le traitement des maladies incurables grâce à l’immunothérapie.
Autre projet de la Fondation HCL, « Les Jardins des déambulations » (20 000 €), à l’hôpital des Charpennes. Soutenu cette fois par le pilier « retraite » d’Apicil, cet équipement permet de « répondre au besoin de marche compulsif des patients atteints de la maladie d’Alzheimer », tout en proposant une « approche non médicamenteuse », détaille Sophie Merigot, déléguée générale de la Fondation HCL.
A Tassin, la première maison du répit pour les aidants
Au-delà des personnes souffrant d’une maladie et d’une perte d’autonomie, il y a les aidants, les proches qui les accompagnent. Ils seraient ainsi 9,3 millions en France. Aussi, Apicil a financé à hauteur de 700 000 €, la première « maison du répit » construite à Tassin-la-Demi-Lune, et portée par la Fondation France Répit. Celle-ci offre des solutions de répit et d’accompagnement aux proches aidants, notamment grâce à des séjours au cours desquels on « les chouchoute », explique Henri de Rohan Chabot, cofondateur et délégué général de la fondation. « Ce sont des projets très onéreux. Chaque maison coûte entre 6 et 11 M€ », précise-t-il. Une deuxième s’apprête à voir le jour en Île-de-France. Apicil devrait une nouvelle fois apporter son concours, à hauteur de 300 000 €. Henri de Rohan Chabot souligne l’importance des « partenariats publics privés » dans ce type de projet.
L’histoire de G-EO, le robot d’aide à la marche installé à Clermont
C’est en 2015 que Guillemette Moreau-Pernet, masseur-kinésithérapeute en libéral à Clermont-Ferrand, découvre, à Montréal, G-EO, un robot d’entraînement à la marche utilisé pour les patients atteints d’Alzheimer. Elle décide de l’utiliser auprès de ses jeunes patients, notamment les enfants atteints de paralysie cérébrale. Or, la machine coûte 480 000 €. Pour pouvoir travailler avec cet outil, elle crée l'association Ekipé Médical Recherche, et obtient une subvention de la Région de 100 000 €, suivie par la Métropole de Clermont-Ferrand. La Caisse d’Épargne lui accorde un leasing (5 000 € par mois) pour financer le reste. Problème : l’association se retrouve à court d’argent en 2023, et risque de ne plus pouvoir utiliser le fameux robot. Les parents des enfants bénéficiant de cette technologie se mobilisent, font du bruit sur les réseaux sociaux. « J’en ai entendu parler grâce au battage médiatique des familles ! », raconte Alexandra Caringi. Apicil débloque alors des fonds. Depuis, le groupe a ainsi accordé une aide d’un montant global de 200 000 €, comprenant un financement pour le robot et une aide pour la recherche médicale.