Grenoble
AEPI
Le nouveau communiqué de presse de la CCI de Grenoble sur « l’affaire » du centre ville et du boulevard Agutte Sembat est tombé. Entre les commerçants, la ville et la Métro, le jeu de dupes se poursuit.
Nous écrivions en octobre 2015 : « Entre la mairie de Grenoble et les structures représentatives des commerçants, les discussions entamées dans le cadre des Assises du commerce prennent une tournure conflictuelle.(…). En jeu, l’apparition inopinée du projet de fermeture définitive aux voitures du boulevard Agutte Sembat, l’une des entrées clefs de Grenoble. » Et c’est à nouveau sur cette perspective de changement en matière d’accès routier que le CCI a souhaité réagir en ces termes : « Prétextant en particulier des travaux sur le chauffage urbain (…) et qui n’ont, selon nos sources, aucun caractère d’urgence, la Métropole annonce qu’elle va, dès le mois de mars 2017, interdire la circulation automobile sur le boulevard Agutte Sembat et opter ainsi pour un nouveau plan de circulation.»
Si la municipalité a la compétence pour tous les travaux portant sur les réseaux et en l’occurrence ici ceux confiés à la Compagnie de Chauffage, par contre, la Métropole a en charge le futur plan de circulation urbain.
Des propositions non prises en compte
C’est donc vers Christophe Ferrari son président, que Jean Vaylet, président de la CCI, s’est tourné pour évoquer ce point de discorde. Car les représentants des commerçants en sont convaincus, le risque de voir le boulevard Agutte Sembat rester fermé à la circulation des voitures après les travaux est réel. La chambre consulaire rappelle que 47 % de la consommation du centre-ville provient de ménages non grenoblois et que le chiffre d’affaires annuel réalisé par le commerce du centre ville dépasse les 650 millions d’euros (sources : observatoire CCI), hors activités de restauration.
L’inquiétude n’est pas uniquement sur une perte potentielle de volume d’activité que Pascal Clouaire, adjoint au maire de Grenoble et conseiller communautaire tempérait l’an dernier par cette remarque : « On peut se dire (en référence à une étude du SMTC), que ceux qui achètent en véhicule au centre ville, achètent moins que ceux qui sont en mode doux. »
La CCI s’inquiète aussi de la non prise en compte « des propositions formulées le 7 juillet par écrit » en matière de piétonisation et notamment sur une étude d’impact censée anticiper les évolutions possibles.