3Deus Dynamics déploie une technologie d’impression 3D de matériaux souples. Incubée chez Pulsalys pendant deux ans et implantée sur la plateforme technologique lyonnaise Axel’One, la jeune entreprise créée en 2020 prépare sa phase d’industrialisation. Objectif : créer son propre site de production en 2023.

Julien Barthes, CEO, Christophe Marquette et Edwin-Joffrey Courtial, les chercheurs qui développent le procédé d’impression 3D innovant de 3 Deus Dynamics, s’apprêtent à franchir une nouvelle étape en 2023. « Après l’incubation et la mise au point de notre première machine industrielle, puis l’acquisition d’une seconde, nous sommes prêts à créer notre propre site de production, avec plusieurs lignes pour fabriquer des petites séries à très haute valeur ajoutée. Nous cherchons des locaux de 600 à 700 m2 pour nous implanter courant 2023, explique Julien Barthes. Une levée de fonds de 2 à 3 millions d’euros est en cours pour financer cette phase d’industrialisation et notre déménagement. »

Deux brevets dans l'impression 3D

3Deus Dynamics exploite deux brevets dans l’impression 3D par moulage dynamique en milieu granulaire. Ce procédé hydride, entre l’impression 3D et l’injection/moulage, lui a permis d’acquérir une parfaite maîtrise des interactions matériaux/poudres pour répondre aux attentes de marchés tels que la santé, l’aéronautique et la robotique. « Dans la santé, 3Deus Dynamics fabrique des répliques d’organes en silicone pour permettre au chirurgien de préparer une opération complexe en modélisant une pathologie », cite pour exemple Julien Barthes qui collabore avec les HCL dans ce domaine. Autre champ possible, « la fourniture d’implants médicaux personnalisés, en céramique cette fois-ci, pour la reconstruction de la mâchoire, par exemple. »

Perspective de 10 M€ en 2025

D’autres marchés sont envisagés comme l’aéronautique ou la robotique, grâce à la création de matériaux aux propriétés nouvelles. 

L’implantation de son propre site entrainera des rerutements pour 3Deus Dynamics qui compte aujourd'hui huit salariés et prévoit une douzaine d’embauches en 2023. « À horizon 2025, l’entreprise devrait générer un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros », selon Julien Barthes, contre quelques centaines de milliers ces dernières années consacrées à la R&D.