L’administrateur judiciaire en charge du dossier Kem One a annoncé lundi avoir reçu sept lettres d’intérêts de la part de repreneurs potentiels à l’issue de la période impartie par le Tribunal de Commerce de Lyon. Un groupe industriel européen ainsi que trois fonds d’investissements se seraient manifestés, en plus de deux personnes physiques et de la CGT, qui propose un plan de sauvetage. Parmi ces offres, toutes concernent l’intégralité des activités de l’entreprise, une seule proposant seulement une reprise partielle.
L’administrateur, Maître Sapin, a indiqué qu’il déposerait au tribunal une demande de prolongation de la période de dépôt, afin que les candidats puissent "consolider et finaliser leur proposition".
Une activité "proche de la normale"
Trois mois après de début de la procédure de redressement judiciaire, l’activité de l’ancien pôle vinylique d’Arkema, qui avait été repris par l'homme d’affaires américain Gary Klesch, semble se redresser. Ses usines retrouveraient même un niveau de production "proche de la normale" selon un communiqué de l'entreprise.
Toute la filière plastique régionale serait impactée par une disparition de Kem One, qui se traduirait par la suppression de plusieurs milliers d’emplois. La moitié des effectifs du groupe, qui compte 2 600 salariés, sont ainsi directement concernés par la procédure. Le siège (Lyon), de même que sept sites industriels, sont menacés : Balan (Ain), Saint-Fons (Rhône), Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence), Vauvert (Gard), Berre, Fos-sur-Mer et Lavéra (Bouches-du-Rhône).