Elle a été sur tous les fronts : développement du concept de BHT (Bâtiment des Hautes Technologies) en tant que présidente de la sem Minatec Entreprises à Grenoble, aux côtés de Photowatt pour défendre l'emploi, auteur d'un rapport sur la biologie de synthèse mais aussi présidant le forum des idées du PS sur l'enseignement supérieur de la recherche... A 57 ans, Geneviève Fioraso est aujourd'hui nommée ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Adjointe au maire de Grenoble, en charge de l'économie, l'université et la recherche, première vice-présidente de la Métro pour le développement économique et députée de la 1ère circonscription de l'Isère, cette femme de goût et de caractère, née à Amiens, avait fait son entrée en politique en tant qu'attachée parlementaire du maire Hubert Dubebout en 1983, trois ans après son arrivée à Grenoble. Ex-professeur d'anglais et passionnée d'économie dont elle possède une double maîtrise, cette "madame recherche et innovation" s'était investie dès les premières heures dans le numérique en tant que fondatrice de l'Agence régionale. Elle connaît parfaitement les PME, à l'image de celle qui fut une start-up : Corys où elle avait exercé en tant que cadre de direction. Sa nomination est aussi un symbole, à Grenoble, du succès d'un développement local basé sur le tryptique enseignement, recherche et industrie.
Rappelons que Geneviève Fioraso avait aussi reçu en 2009, en tant que maire-adjointe de la Ville de Grenoble chargée du développement économique, le Trophée Bref Rhône-Alpes de l'Innovation récompensant le vaste projet d'aménagement urbain de la Presqu'île scientifique grenobloise.