Parmi les objectifs de Emmanuel Sabonnadière : faire grandir la part des grands contrats internationaux avec les industriels.
Depuis le 20 novembre 2017, Emmanuel Sabonnadière occupe les fonctions de directeur du CEA Leti et succède à Marie-Noëlle Semeria qui a intégré le management technique de Total.
Emmanuel Sabonnadière est arrivé au CEA en septembre 2017 à la direction des partenariats industriels de CEA Tech,en provenance d’Amsterdam où il occupait le poste de directeur de la division professionnelle de Philips Lighting. Dans sa vision du Leti, Emmanuel Sabonnadière reste dans la trace de Marie-Noëlle Semeria dont l’une des orientations majeures était de conforter le Leti dans sa capacité à produire des « démonstrations de fonction » en capitalisant sur l’éventail unique de technologies déployées par l’institut et en ouvrant la « base de discussion avec les industriels. »
Nous amenons nos démonstrateurs en phase 8
Cette diversité perdue par d’autres centres dans le monde spécialisés dans la loi de Moore ou les technologies comme le microfluidique ou l’optique, le nouveau patron de Leti s’en félicite et ajoute : « Nous intervenons beaucoup en amenant nos démonstrateurs en phase 8 quand les autres sont plus sur du TRL 1, 2 ou 3 (l’échelle Technology readiness level qui mesure la maturité d’une technologique, NDLR). »
Garder son souffle pour la recherche amont
Mais aujourd’hui, à la tête d’un budget de près de 320 millions d’euros, Emmanuel Sabonnadière ne veut pas obérer l’avenir en concentrant l’essentiel des revenus et des forces du Leti sur les développements appliqués aux marchés de biens d’équipement ou de consommation. Le niveau de subventions ressort aux alentours de 15 % du budget.
C’est cette part de ce qu’il nomme « l’argent libre », hors partenariats avec les entreprises par exemple, qu’il souhaite au moins préserver. « Un institut comme le Leti doit avoir assez de souffle pour continuer à investir dans la recherche très en amont. » Continuer à s’alimenter en innovations technologiques sur les secteurs clés de l’IoT, de l’intelligence artificielle, de la santé, de la cybersécurité comme de la smart city reste donc une priorité avec néanmoins un objectif majeur complémentaire : faire grandir la part des grands contrats internationaux avec les industriels.
BIO EXPRESS
1987 : Ingénieur en technologie de l’information (UTC de Compiègne)
1992 : Thèse de physique à l’Ecole centrale de Lyon
1992 : Master 2 d’administration des entreprises à l’Ecole supérieure des affaires de Grenoble
1992 : Schneider Electric
2001 : Vice-président d’Alstom Grid
2005 : CEO de la division aluminium de NKM Noell Special Cranes
2008 : Pdg de General Cable Europe à Barcelone
2016 : Directeur de la division « Professionnel » de Philips Lighting
Cet article a été publié dans le numéro 2312 de Bref Eco.