Les fondateurs du Vent à la française : Charles Tissier et Louis Chaumeil
Véronique Feuerstein
Créée en 2016, la marque auvergnate propose des bracelets pour hommes et du textile qui ont le vent en poupe. La prochaine gamme se veut écoresponsable.
Un million d’euros de chiffre d’affaires prévisionnel en 2019 ! Combien de marques de bracelets peuvent afficher une performance comparable à celle du Vent à la française ? La marque a été créée à Clermont-Ferrand par deux amis passionnés de rugby : Charles Tissier et Louis Chaumeil. Dès l’origine, leur ambition était de concevoir des bracelets pour hommes made in France, en s’appuyant sur de la communication digitale et en faisant travailler des travailleurs en situation de handicap.
Leur bracelet se compose d’un cordon à nœud coulissant et d’une médaille frappée de la rose des vents au verso ainsi que du logo de la marque au recto. Le cordon est produit chez le tisseur Gauthier à Vertolaye près d’Ambert (Puy-de-Dôme), les médailles sont frappées chez FIA à Dardilly (Rhône). Le tout est assemblé par l’ESAT de Romagnat, près de Clermont-Ferrand.
L'art de la communication
S’appuyant sur une communication bien rodée sur les réseaux sociaux, le duo de créateurs a su modeler tout un univers et fédérer une communauté de 180.000 personnes sur Instagram et Facebook. Et de fait, ce sont les clients qui sont les ambassadeurs de la marque : ils envoient du monde entier la photo de leur bras orné d’un bracelet du Vent à la française, avec des décors de rêve.
Bois et polyester recyclé
La première année, Le Vent à la française a vendu 30.000 bracelets. Depuis, la marque a étoffé son offre en proposant des bonnets fabriqués chez Peyrache à Saint-Didier-en-Velay, en Haute-Loire, des chaussettes tricotées par Broussaud dans un petit village du Limousin et des sweat-shirts fabriqués chez Ithac à Riorges dans la Loire. Dans une quinzaine de jours, la marque va lancer une nouvelle ligne de bracelets écoresponsables, avec un cordon en polyester recyclé et une médaille en bois, pour coller à l’air du temps.
Des produits bientôt saisonniers
Pour dynamiser ses ventes, elle compte surtout rependre les habitudes du prêt à porter avec des collections par saison pour créer de nouvelles envies. « Ce sont les bracelets qui sont en rupture de stock qui sont les plus demandés » remarque en souriant Charles Tissier. Ces bracelets seront vendus sur le site de la marque et dans les 100 boutiques indépendantes partenaires (elles seront 230 en juin prochain).
Ils seront peut-être même une fois encore au poignet du cycliste Romain Bardet qui a porté les produits estampillés Le Vent à la française, lors du dernier Critérium du Dauphiné. A moins que la marque ne signe une collaboration avec une marque reconnue française ? Le Vent à la française a en effet fait l’objet de toutes les attentions lors du dernier salon made in France à Paris...