Valérie Lorentz-Poinsot, directrice générale des Laboratoires Boiron.
Dans un communiqué publié le mardi 9 juillet, les Laboratoires Boiron ont demandé à être reçus par le Président de la République en urgence en réaction à « l'éventuelle décision de déremboursement qui va à l'encontre d'une pratique éminemment populaire ».
Après l'annonce du Gouvernement de mettre fin au remboursement des médicaments homéopathiques - une décision « incompréhensible et incohérente » pour les Laboratoires Boiron - l'entreprise lyonnaise a demandé à être reçue « en urgence » par le Président de la République.
« Si cette mesure était effectivement prise, son impact serait lourd pour les Laboratoires Boiron et pour toute une filière industrielle d'excellence en France et potentiellement à l'international », fait valoir l'entreprise dans un communiqué.
Conséquences sur l'emploi
Boiron réalise 60 % de son activité en France, soit 358,55 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2018. Près de 70 % de cette activité est réalisée par des médicaments remboursables.
Les Laboratoires avancent qu'environ « 1.000 emplois seront directement touchés par ce déremboursement, partout en France et au-delà des Laboratoires Boiron, près de 2.400 sous-traitants seront également concernés ». Au 31 décembre 2018, le groupe Boiron comptait 3.672 salariés, dont 2.516 en France.
Boiron a réalisé un chiffre d'affaires de 604,2 millions d'euros en 2018, en recul de 2,2 %. Ses produits sont essentiellement fabriqués en France à Sainte-Foy-lès-Lyon et Messimy (Rhône), Montrichard (Loir-et-Cher) et Montévrain (Seine-et-Marne).