Pierre Boulud, directeur général de la société bioMérieux.
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Tous les mardis en direct à 17 h 45 puis en replay, Bref Eco s’invite chez BFM Lyon pour l'émission Lyon Business, le rendez-vous hebdomadaire de l'économie lyonnaise. À chaque numéro, retrouvez l’info, le chiffre et l’interview d’un décideur économique. Cette semaine, c'est Pierre Boulud, directeur général de la société bioMérieux qui fête cette année ses 60 ans.
BioMérieux c’est 13.800 personnes (dont 4.200 en France), 16 sites de production, 14 centres de R&D, un siège mondial à Marcy-l’Etoile (*) et un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d'euros en 2022 réalisé à 90 % à l’étranger. L’épopée de la famille Mérieux commence au XIXème siècle mais l’entité bioMérieux, elle, fête cette année ses 60 ans.
Il y a 60 ans, l’activité était liée aux vaccins. Aujourd’hui, bioMérieux est spécialiste du diagnostic in vitro, notamment dans le domaine clinique (détection et l'identification des pathogènes dans un prélèvement sanguin par exemple) mais aussi dans le domaine industriel (qualité et la sécurité des produits alimentaires et pharmaceutiques par exemple). Le groupe utilise des techniques de microbiologie, d’immunoessais et de biologie moléculaire. En microbiologie, bioMérieux est un des leaders mondiaux comme le souligne Pierre Boulud, directeur général de bioMérieux depuis juillet dernier et qui pilote à ce titre les activités du groupe (Alexandre Mérieux est devenu président, outre son rôle de président du conseil d’administration et sa qualité de principal actionnaire). En matière de biologie moléculaire (détection d’un pathogène par séquençage génétique), bioMérieux a racheté en 2014 l’américain BioFire qui lui a permis un décollage rapide. « La biologie moléculaire, dans le domaine des maladies infectieuses, c’est la technologie qui se développe le plus fortement. Elle a été très popularisée dans le contexte du covid (NDLR : le fameux test PCR) car c’était la plus fiable et la plus performante. Mais au-delà du covid, il y a beaucoup d’applications de diagnostic moléculaire sur lesquelles nous sommes très présents. On a développé beaucoup de tests (gastro-intestinal, méningite, infections sanguines…) qui donnent un service au patient et au clinicien ».
Dans ce milieu, pour rester dans la course, il faut sans cesse investir : croissances externes, R&D, modernisation des installations. Un impératif qui se traduit pour bioMérieux par un nouveau plan d’investissement de 600 millions d'euros dont 300 millions d'euros en France et qui bénéficie largement aux six sites régionaux… Le dernier chantier a eu lieu à Saint-Vulbas (Ain). Pour 20 millions d’euros, ce centre logistique a été agrandi « pour accompagner la croissance du groupe puisqu’on dessert depuis ce centre de distribution près de 160 pays. En fait, on investit sur tous nos sites en capacité mais aussi sur la réduction de notre empreinte carbone (…), sur l’ergonomie des postes de travail ». Mais bioMérieux se pose aussi la question de l’internalisation de certaines activités pour se « dérisquer » (rupture lors du covid), pour réduire les coûts et améliorer la qualité. Les deux plus gros exemples : la fabrication d’enzymes à Marcy pour la biologie moléculaire (notamment pour les tests PCR) et une unité d’injection plastique à La Balme-les-Grottes.
(*) Les plus gros sites de la région : Craponne (1 313 personnes) pour la production de milieux de culture, et Marcy-l’Etoile (1 237 personnes) pour la fabrication de réactifs (et 429 personnes au siège).
Retrouvez aussi plus d'info sur l'entreprise citée dans cette émission : mylight150 et sur la livraison du nouveau campus d'emlyon à Lyon-Gerland.
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