Le Premier ministre, Jean Castex, a chargé le président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme de formuler des propositions pour un soutien aux activités thermales qui sont fortement touchées par la crise en cours.
Alors que la perte d’activité enregistrée entre mars et décembre 2020 par les 110 stations thermales françaises est évaluée à 40 %, Jean Castex a demandé à Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, qui fut auparavant expert en développement territorial, de « contribuer à l’identification des mesures immédiates de soutien et de sauvegarde à apporter au secteur (du thermalisme) et aux conditions de sa relance ». Cela suppose de « cerner les défis » qu’il doit relever et de « proposer des pistes d’action concrètes à court et moyen termes pour y répondre ».
Ses propositions, qui seront remises d’ici la fin février, « enrichiront la réflexion sur le thermalisme de demain ». Elles s’appuieront notamment sur « une comparaison avec des pratiques innovantes et des expériences significatives menées en Europe et à l’international ».
600 millions d’euros de chiffres d'affaires et 105.000 emplois
Selon les représentants du secteur thermal, ses activités (579.000 curistes accueillis en année « normale » pour 10 millions de journées de soins et 11 millions de nuitées) génèrent plus de 600 millions d’euros de chiffre d’affaires et 105.000 emplois. Et ce principalement dans des communes rurales ou de montagne.
« C’est tout un écosystème qui est aujourd’hui mis à mal et s’inquiète de son avenir », relève, dans sa lettre de mission, le Premier ministre qui lance son destinataire sur quelques pistes de réflexions : quelles adaptations, notamment juridiques et économiques, pour accompagner les établissements thermaux et compenser le coût des nouvelles contraintes sanitaires et leurs pertes de recettes ? Comment conforter la place du thermalisme au sein de la filière tourisme ? Comment mieux prendre en compte les attentes des curistes ? Comment diversifier l’offre thermale, notamment à l’intention de nouvelles clientèles ? Comment rendre le thermalisme plus visible en France et à l’international ?