Premiers dégâts de la crise de la Covid dans le thermalisme : la station de Montrond-les-Bains dépose le bilan. 

Le Parc thermal de Montrond-les-Bains a été placé le 25 novembre en redressement judiciaire pour deux mois par le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine). La période sera mise à profit par l’administrateur judiciaire pour qu’Opalia 2 (filiale de Vert Marine et Suez Eau France), qui exploite l’établissement depuis huit ans, négocie avec le nouveau bailleur une reprise de la location-gérance.

La station thermale et son complexe aqualudique, dont l’effectif monte jusqu’à 120 salariés en haute saison, ont en effet été rachetés l’an dernier par la Chaîne thermale du soleil (le plus gros acteur français du secteur avec 21 stations thermales) à une Société anonyme d’économie mixte (SAEM) dont la ville de Montrond-les-Bains était l’actionnaire majoritaire.

Le contrat passé en 2012 avec Opalia 2 devait arriver à son terme à la fin de la saison 2022. Il devrait donc prendre fin avec deux ans d’avance, car l'exploitant ne souhaite pas, semble-t-il, renflouer la trésorerie de l'établissement pour les deux années de location-gérance restant à courir.

Fin d'une aventure thermale

Pour cette joint-venture présidée par Charles-Henri Poillot, ce sera donc la fin d’une aventure thermale, car Montrond-les-Bains est l’unique station dont elle assure la gestion. Elle est aussi la première du pays à déposer le bilan, parmi la centaine qui ont toutes été fortement impactées par la crise sanitaire en cours.

La station thermale de la Loire, agréée pour la rhumatologie, était ces dernières années en progression régulière, avec 3.617 curistes et près de 125.000 personnes pour son centre aqualudique en 2019. « La crise sanitaire a fortement raccourci notre saison et la fréquentation a presque été divisée par quatre sur 2020 », explique Luc Thiébault, directeur d’exploitation.