Bernard Landes, président de Zionexa créée en 2018 par Denos suite à la reprise des projets de développement des molécules les plus innovantes issues du pipeline de Cyclopharma.
En 2020, Zionexa pourra probablement proposer aux oncologues exerçant aux Etats-Unis son biomarqueur dédié au diagnostic ciblé in vivo du cancer du sein métastatique : EstroTep®.
La société auvergnate basée à Aubière, qui développe et commercialise des solutions d’imagerie moléculaire (compagnons diagnostics), vient en effet d’apprendre que la Food and drug administration (FDA) accepte d’étudier sa demande d’autorisation pour ce premier produit sorti de son pipeline. « Avec EstroTep®, nous souhaitons apporter aux cliniciens une solution non invasive et de qualité pour déterminer le bon traitement pour une patiente atteinte d’un cancer du sein métastatique », indique Peter Webner, directeur délégué de Zionexa US Corp dont les effectifs devraient atteindre trente personnes d’ici moins d’un an.
EstroTep® permet de visualiser le fonctionnement des cellules par imagerie fonctionnelle très haute définition. « Avec cette technique complémentaire de la biopsie, les praticiens obtiennent une image de l’ensemble des foyers atteints », décrit Bernard Landes, président de l’entreprise qui précise qu’EstroTep® peut également être utilisé pour des bilans en cours de traitement. Une levée de fonds, prévue dans les douze prochains mois, permettra notamment de financer le lancement commercial d’EstroTep® aux Etats-Unis et en France où il a reçu l’autorisation de mise sur le marché (AMM) en 2016.
D’autres molécules innovantes en vue
Parallèlement, Zionexa poursuit le développement d’autres molécules innovantes : « Beaucoup de patients subissent des traitements lourds et parfois peu adaptés. Notre objectif est de mettre rapidement sur le marché des compagnons diagnostics qui permettent aux cliniciens d’augmenter la qualité des parcours de soins », explique Bernard Landes précisant que Zionexa annoncera « plusieurs bonnes nouvelles dans les mois qui viennent ». Et de citer deux nouveaux marqueurs : l’un permettant un diagnostic plus précoce de la maladie de Parkinson, l’autre, pour lequel l’étude clinique de phase 1 est close, concerne le cancer du poumon. « Nous alimentons régulièrement notre pipeline soit en interne, soit par la prise en licence de molécules développées par la recherche fondamentale ou industrielle », poursuit-il.
Cet article a été publié dans le numéro 2372 de Bref Eco.