Le stade Geoffroy-Guichard à Saint-Étienne.
Le ballon ne tourne pas toujours rond dans le football. Après avoir fait un rêve américain, les dirigeants et supporteurs de l’ASSE, du club de Saint-Etienne, ont dû se résoudre à l’évidence : le fonds d’investissement Peak6 investments LP n’était pas l’oncle d’Amérique (argenté) espéré.
Peak6 investments LP n’avait pas l’intention d’ouvrir grands les cordons de sa bourse. C’est tout du moins la raison évoquée pour justifier la rupture des négociations exclusives entre les actionnaires de l’ASSE et les dirigeants du fonds. Une autre (non divulguée) pourrait expliquer ce retrait : l’imbroglio juridique relatif à la société Croissance Foot qui détient 44 % du capital de l’ASSE, dont la moitié des titres a été saisie par l’Etat en 2017 par suite d’un abus de biens sociaux.
Retour à la case départ
Retour, donc, à la case départ. Ou presque. Si elle veut élever son niveau de jeu financier, l’ASSE a besoin d’accroître ses ressources pour viser le top 5 du championnat de France, comme l’affirme l’un de ses coprésidents, Bernard Caiazzo. Les pistes d’un endettement bancaire, du recours à un fonds de dette privée comme l’été dernier ou d’obligations remboursables en actions sont désormais suivies par les dirigeants et propriétaires du club stéphanois qui ne sont plus aussi enclins à céder le pouvoir…
À moins qu’une nouvelle offre sonnante et trébuchante soit faite. En attendant, le temps presse. L’ASSE doit préparer la prochaine saison, son budget et sa feuille de match, la composition de ses équipes, sur le banc des entraîneurs et sur le terrain. Pas sûr que cet intermède financier ait facilité les choses et ramené de la sérénité dans le club.