Le stade Geoffroy Guichard, l’un des enjeux de l’avenir de l’ASSE.
Alors que le mercato s’est emballé cet été et que l’écart financier se creuse entre les différentes écuries de Ligue 1, des clubs moins riches cherchent à muscler leurs fonds propres. L’Association sportive de Saint-Etienne (ASSE) a engagé cet été une offensive en direction d’un nouvel investisseur.
L’équipe dirigeante a mandaté la banque d’affaires Lazard pour trouver cette précieuse recrue. Cette opération se ferait sous la forme d’une augmentation de capital de 20 à 30 millions d’euros. Cette solution a été préférée à l’ouverture du capital aux supporters, évoquée un temps par l'un de ses coprésidents, Bernard Caïazzo.
Combien vaut le stade ?
Les supporters constituent cependant l’un des actifs les plus importants du club dans la mesure où ils contribuent à la bonne fréquentation du stade Geoffroy-Guichard et aux recettes de la boutique des Verts. Pour cette raison, le stade pourrait être au centre des attentions d’un futur investisseur. Celui-ci pourrait vouloir racheter à terme le fameux Chaudron, rénové pour l’accueil de matchs de l’Euro 2016 pour un peu moins de 80 millions d’euros. Mais son propriétaire, Saint-Etienne Métropole, s’est refusé à envisager cette transaction à moins de 150 millions.
Les sirènes du foot business
L’arrivée d’un nouvel actionnaire pourrait néanmoins changer la donne. L’ASSE est l’un des derniers clubs de Ligue 1 à opérer cette mutation. Avant lui, le PSG, l’Olympique de Marseille, l’AS Monaco, le Lille olympique sporting club, le Racing club de Lens ou encore l’Olympique lyonnais, ont cédé aux sirènes du football business, avec de nouveaux actionnaires qatari, russe, américain, chinois. La dot et la marque stéphanoises pourraient susciter quelques appétits raisonnables, à la hauteur des ambitions locales.
Des comptes positifs
Les sept derniers exercices de l’ASSE se sont soldés par des comptes positifs validés par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). En 2015-2016, son bénéfice net était de 1,7 million d’euros pour 67 millions d’euros de revenus, principalement issus des droits audiovisuels (40,7 millions).
Privée de coupe d’Europe cette année, l’ASSE doit renforcer son effectif sportif pour ne pas être distancée et régénérer son centre de formation qui fut à l’origine de ses succès dans les années 1970... dans un tout autre contexte financier
Cet article a été publié dans le numéro 2298 de Bref Eco.