Devernois ne compte plus que 70 boutiques en propre.
© Daniel Martin
À la suite de la restructuration effectuée en 2018 et 2019, la crise sanitaire a asséché la trésorerie du fabricant et distributeur roannais Devernois.
Devernois, qui compte parmi les dernières grandes enseignes d’habillement du bassin textile roannais, a été placée en redressement judiciaire la semaine dernière par le tribunal de commerce de Roanne.
Devernois SA et sa principale filiale de distribution, Sofrade, affichent un chiffre d’affaires cumulé de 22,7 millions d’euros, avec 206 salariés dont 66 à son siège au Coteau (Loire). Les 140 autres travaillent au sein de Sofrade, qui gère le réseau de distribution dans l’Hexagone (70 boutiques en propre).
Restructuration et crise sanitaire
Le fabricant et distributeur de vêtements et accessoires textiles moyen et haut de gamme pour femmes venait de terminer sa restructuration, en fermant plusieurs dizaines de boutiques et en mettant en avant les articles en maille tricotés dans ses ateliers roannais lorsqu’il a été confronté aux effets de la crise sanitaire.
Ses dirigeants, Séverine et Thierry Brun, expliquent qu’à la suite d’une recapitalisation de 3,7 millions d’euros en 2020, l'entreprise n’a pas réussi à surmonter le deuxième confinement en novembre, le couvre-feu et le décalage des soldes qui ont entraîné une perte de trésorerie complémentaire de 2 millions d’euros.
L’entreprise créée en 1927 par Claudius Devernois s’est introduite en bourse en 1985. En 2016, elle a transféré sa cotation du marché réglementé Euronext à Alternext Paris.