Déjà présent en Auvergne avec une maroquinerie à Sayat qui emploie elle aussi 250 personne, Hermès annonce une nouvelle implantation dans la région et le recrutement de 250 personnes.
Christophe Mariot - Le Studio Photographique
Dans le contexte d’incertitude actuel, il faut se réjouir des bonnes nouvelles. Le groupe Hermès en a apporté une : le fleuron français du luxe ouvrira à horizon 2023 en Auvergne, dans le bassin de Riom, sa 22ème maroquinerie qui devrait employer 250 artisans (c’est ainsi que le groupe de luxe appelle les salariés de ses ateliers).
Chez Hermès, l’heure est au recrutement ! Une collaboration quotidienne est entamée avec Pôle emploi et l’Agence Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises, pour une première promotion qui entamera sa formation à partir de novembre dans un atelier provisoire. Puis Hermès s’installera définitivement sur un autre site : trois lieux sont actuellement à l’étude, sur le périmètre de la Communauté de communes Riom Limagne et Volcans, et son choix devrait être dévoilé d’ici le début de l’année 2021.
Des relations durables
Déjà présent en Auvergne avec une maroquinerie à Sayat qui emploie elle aussi 250 personnes, Hermès affirme être « très attaché à construire des relations durables » avec les territoires sur lesquels il est implanté. On veut bien le croire. Depuis 2010, le groupe a ouvert neuf maroquineries et recruté plus de 2.500 artisans, portant le nombre de ses selliers maroquiniers à 3.800, la totalité de cette activité étant installée en France. L’an prochain, seront inaugurées deux maroquineries en Gironde et en Seine-et-Marne, deux autres étant prévues dans l’Eure (2022) et les Ardennes (2023). Avec ses 43 « manufactures » dans l’Hexagone, qui emploient 9.700 salariés en France sur les 15.600 salariés dans le monde, Hermès est resté, 183 ans après sa création, une entreprise à majorité familiale. Un cas d’école.
Des hauts et des bas
Pour la Limagne, où élus et responsables économiques travaillaient discrètement sur le projet depuis des mois, c’est une victoire. Car depuis quelques années, l’économie du territoire alterne le chaud et le froid. En novembre 2016, Imperial Tobacco annonçait la fermeture de la Seita qui employait près de 240 personnes. Depuis, la société Bacacier s’est engagée à réindustrialiser ce site de 22 hectares. Une première ligne de production sera opérationnelle en novembre et le projet suit son cours, même si Bacacier a été intégré au groupe irlandais Kingspan depuis. Quant à l’usine pharmaceutique de MSD Chibret (650 personnes) dont l’américain Merck & Co veut se séparer, elle pourrait être reprise par le groupe ardéchois Fareva. Les négociations sont en cours mais les 200 emplois du centre de recherche sont clairement sur la sellette.
Alors que la situation de l’emploi plonge dans le rouge, dans ce bassin comme partout ailleurs, quelques annonces contribueront à amortir le choc. Ainsi, la filiale française du suisse Carbogen Amcis (Riom) va investir 47 millions d’euros dans un bâtiment de 6.000 m² sur le Biopôle de Saint-Beauzire et y créer plus de soixante emplois, avec deux lignes de fabrication de produits pharmaceutiques injectables. Une autre bonne nouvelle...
Cet article a été publié dans le numéro 2427 de Bref Eco.