La PME disposera d’une importante réserve foncière.
Berger Granier Architectes
Plusieurs décennies après la délocalisation de son activité de confection en Roumanie et en Tunisie, la Maison Thevenon s’apprête à recréer un atelier sur un site qui sera construit l’an prochain à Saint-Germain-Laprade, près du Puy-en-Velay.
Cet éditeur de tissus d’ameublement haut de gamme a prévu de quitter en 2023 ses actuels locaux peu fonctionnels d’Espaly-Saint-Marcel pour 2.000 m² d’un bâtiment neuf de deux niveaux, sur un terrain d’un hectare et demi acheté à la communauté d’agglomération du Puy-en-Velay. Il comprendra notamment un atelier de confection d’articles tels que coussins, rideaux ou stores, qui devrait employer « 25 couturières sous cinq ans », déclare Vincent Thevenon, représentant de la quatrième génération de dirigeants de cette entreprise née en 1908 (elle fabriquait alors de la dentelle).
Un investissement de 2,6 millions d’euros
Cette relocalisation annoncée de la majeure partie de la confection est encouragée par ses clients tapissiers et décorateurs qui travaillent pour de grands cabinets d’architecture, l’hôtellerie de luxe ou des maisons de haute couture telles que Dior. « Ils nous demandent d’être réactifs, de mettre l’accent sur la qualité et le made in France », confirme le dirigeant. L’investissement de 2,6 millions d’euros bénéficiera d’une subvention de France Relance de 400.000 euros dans le cadre de l’appel à projets « soutien à l’investissement industriel » et de l’aide de la Région. La communauté d’agglomération du Puy-en-Velay se félicite du projet de cette entreprise qui crée des étoffes tissées et imprimées, ainsi que des tissus peints à la main, rappelant qu’elle contribue à la création d’un « pôle textile de luxe » sur son territoire.
Détenue à 62 % par son actuel dirigeant, le reste appartenant à son père Olivier Thevenon, la PME prévoit un chiffre d’affaires approchant 10 millions d’euros sur l’exercice en cours, qui s’achèvera fin mars 2022. Elle possède un bureau et un showroom dans le seizième arrondissement de Paris, où elle fait appel à des designers, stylistes et coloristes freelances qui complètent son effectif de 21 personnes de la Haute-Loire.
Cet article a été publié dans le numéro 2469 de Bref Eco.