Le grand chantier de la rénovation de l’Hôtel Dieu, à Lyon, se poursuit avec le traitement des 15.000 m² de sa toiture. Une restauration très complexe et de grande précision, les bâtiments étant classés monuments historiques.

C’est un chantier dans le chantier, auquel est imposée une règle d’or, comme sur l’ensemble du programme de rénovation de l’Hôtel Dieu d’ailleurs : le respect du patrimoine historique. Une contrainte qui rend le travail de restauration extrêmement méticuleux. Sur la seule partie toiture donc, les tuiles « de couvert » (celles de dessus) ont été conservées autant que possible, contrairement aux tuiles « de courant » (celles de dessous), systématiquement remplacées. Un pare-pluie a été ajouté, pour assurer l’étanchéité. Quant aux tuiles « écaille », vernissées, qui couvrent les bâtiments aux formes arrondies, n’ont été changées que celles qui étaient cassées.

La charpente du petit dôme sera conservée

Enfin, la toiture en manganèse du bâtiment B, a été entièrement déposée et remplacée par des tuiles. Les charpentes, elles, nécessitent des examens sanitaires précis. Si certaines ne nécessitent que quelques renforcements mineurs, les plus abîmées doivent être fortement consolidées, sans que l’œil du néophyte ne puisse s’en apercevoir. Le petit dôme, quant à lui, a toujours sa charpente d’origine (17e siècle), probablement grâce à la très bonne ventilation du lieu.

Un des plus gros chantiers de la région

Rappelons que ce projet de reconversion immobilière est l’un des plus importants chantiers en cours dans la région. Situé en plein centre de Lyon, sur la rive droite du Rhône et à deux pas de la place Bellecour, il est piloté par 50 personnels d’encadrement et mobilise en moyenne 500 compagnons quotidiennement, avec des pointes à 1.000 personnes dans les périodes les plus chargées. En tout, en phase chantier, l’opération emploie directement ou indirectement 1.200 personnes.

Délais

Selon le groupe Eiffage, qui mène l’opération, le grand Hôtel-Dieu ouvrira ses portes en décembre 2017 en ce qui concerne les commerces et les bureaux, en décembre 2018 pour l’Hôtel Intercontinental, le Centre de convention et la Cité internationale de la Gastronomie.