En débat : Dominique Thillaud (Compagnie des Alpes), Didier Durand (Bref Eco), Julien Gauthier (Skiset) et Didier Bruno (Caisse d'Épargne Rhône Alpes).

À l'occasion de la publication de la 4° édition de notre hors-série « Les Champions de la Montagne : écrire une nouvelle histoire », Bref Eco a organisé une Matinale des Dirigeants à Lyon, le 24 janvier. Une table ronde autour de trois invités : Didier Bruno, membre de Directoire de la Caisse d'Épargne Rhône-Alpes, Dominique Thillaud, directeur général de la Compagnie des Alpes et Julien Gauthier, directeur du développement de l'enseigne Skiset. Thème du débat : que faut-il attendre des Jeux Olympiques d'hiver Alpes 2030 ?

Les premières nominations (notamment celle du président du Comité d'organisation) sont attendues avec impatience du côté des deux régions d'accueil des J.0. d'hiver Alpes 2030. Et de nombreuses questions sont déjà sur la table. Alors que les acteurs du tourisme de montagne planchent sur de nouveaux modèles économiques à mettre en place face aux effets du changement climatique sur l'enneigement, les Jeux Olympiques peuvent-ils apporter un nouvel élan aux sports d'hiver, être un laboratoire d'innovations et contribuer à une économie montagnarde plus respectueuse de l'environnement, moins émettrice de CO2, moins inégalitaire, plus facile à vivre, en un mot plus vertueuse ?

 

 

Transport ferroviaire : une urgence ! Après avoir rappelé que plus de la moitié de l'impact carbone d'une journée-skieur provient du transport (3 % pour le domaine skiable et 10 % pour le matériel), Julien Gauthier estime que cest dans ce domaine que les plus gros efforts devront porter. « L'attente est particulièrement forte sur les transports ferroviaires », pour 2030 comme pour l'après-JO. C'est aussi une évidence pour Dominique Thillaud qui confirme: « Des Jeux durables ? Ça passe par le ferroviaire ! ». Et même s’il est probablement déjà trop tard pour envisager de gros travaux d'infrastructure (nouvelles voies, doublement de lignes), le directeur de la CDA attend des décisions rapides sur une augmentation des capacités sur les lignes alpines : TGV à deux étages, aménagements de carrefours ferroviaires fluidifiant le trafic. Des décisions qui relèvent de l'État et de la SNCF, dans un contexte où la part du ferroviaire dans les transports continue de baisser dans les Alpes !
Pour une charte sociale. Julien Gauthier insiste par ailleurs sur l'exemplarité des J.0. de Paris 2024 en matière sociale. Il souhaite qu'un Comité de charte sociale soit mis en place, qui serait un engagement en matière de professionnalisation et d'apprentissage, de RSE dans les appels d'offres publics, de mixité, de reclassement professionnel où encore de reconversion des villages olympiques en logements sociaux après 2030.
Uneautre médiatisation. Selon Didier Bruno, l'événement J.0.2030, qui sera retransmis par les télévisions du monde entier, doit aussi apporter une autre vision des sports d'hiver. Aux compétitions sportives elles-mêmes, doivent s'ajouter toutes les autres dimensions d'une montagne à vivre : sa culture, son histoire, son environnement et sa biodiversité, sa gastronomie, son architecture, ses saisons, ses entreprises, ses innovations... Un peu comme le font chaque année les images du Tour de France cycliste. La montagne, ce n'est pas que le ski !

|| D.D

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