En débat : Olivier Passot (Pdg de Revol Porcelaine), Juliette Jarry (Directrice générale de Huggy, le Recrutement Circulaire) et François Thuilleur (Pdg du Groupe Paredes Orapi).

À l’occasion de la sortie du tome VI de son hors-série Les Champions de la RSE, intitulé « La RSE au cœur de l’entreprise » et consacré aux initiatives sociales, sociétales et environnementales, Bref Eco a organisé une Matinale des dirigeants à Lyon dans les nouveaux bureaux du groupe Paredes Orapi. Une table ronde sur le thème « Repenser la valeur : Vers une économie circulaire et responsable ! » à laquelle ont participé François Thuilleur, Pdg du Groupe Paredes Orapi, Juliette Jary, directrice générale de Huggy, le Recrutement Circulaire, et Olivier Passot, président de Revol.

Dans un contexte de raréfaction des ressources, les entreprises ont bien évidemment un rôle crucial à jouer pour réduire leur impact sur l’environnement. Et l’économie circulaire, en permettant de prélever moins de ressources, a un effet direct. À l’invitation de Bref Eco, François thuilleur, Pdg du Groupe Paredes Orapi, Juliette Jary, directrice générale de Huggy, le Recrutement Circulaire, et Olivier Passot, président de Revol, sont venus partager leurs engagements et leurs défis en la matière.

François thuilleur, pdg du groupe familial Paredes-Orapi-Paredes, industriel et distributeur dans le monde de l’hygiène, a présenté la démarche Renew dans laquelle son groupe est engagé : « Nous vendons chaque année 100 tonnes de distributeurs de papier fabriqués en plastique. Nous travaillons maintenant à récupérer auprès de nos clients les appareils cassés pour les remettre à neuf avec différentes étapes réalisées sur notre site industriel de Genas. Au bout du compte, les deux tiers sont sauvés et remis en vente. Et c’est important car un distributeur neuf émet 8 kg de CO2 contre 500 g pour un distributeur recyclé. On a en plus créé neuf emplois dont deux dans un Esat. Ces appareils sont vendus 30 % moins chers et les clients nous les demandent ! On va par ailleurs se pencher sur la récupération des gants dans les hôpitaux. Tout cela est passionnant. On sait à quoi l’on sert ! ».

Chez Revol, dans la Drôme, fabricant d’articles culinaires en porcelaine depuis 1768, le sujet de la circularité et la préservation des ressources est aussi au cœur des valeurs de l’entreprise familiale, dans une logique de long terme : « Traditionnellement, nous achetons de la matière minérale que l’on broie avec de l’eau pour faire une pâte : la barbotine. Il y a toujours un peu de perte. Il faut aussi toujours procéder à un nettoyage qui génère une eau chargée de barbotine. Tous ces déchets vont dans notre station d’épuration. Les déchets solides étaient jetés mais nous avons décidé de les récupérer et avons réussi à en faire une nouvelle pâte selon un procédé que nous avons breveté. Une première collection d’objets est sortie pendant le covid ». Et l’entreprise veut aller plus loin encore dans sa démarche de circularité : « Nous espérons pouvoir récupérer de la vaisselle cassée pour la concasser et la broyer. Nous avons fait des essais avec Colas pour en faire un revêtement extérieur. Cette démarche est un vrai moteur chez nous », explique Olivier Passot.

Pour Juliette Jarry, directrice générale de Huggy, le Recrutement Circulaire, société à mission, « on parle beaucoup de circularité mais le recrutement ne s’y était pas mis. Or, le recrutement « gaspille » 97 % des candidats. Notre défi, c’est d’accompagner les candidats en fin de parcours mais non retenus à être recrutés par d’autres entreprises ».

À ce jour, plus d’un millier d’entreprises et de collectivités est embarqué dans le mouvement du recrutement circulaire. Les défis sont énormes mais enthousiasmants pour ces trois dirigeants venus partager de façon sincère leurs engagements.

Corinne Delisle

 

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