La vente des 24 avions de combat Rafale au Qatar pourrait avoir des conséquences inattendues sur l’offre de lignes au départ de l’Aéroport de Lyon-Saint Exupéry. En effet, selon le site du quotidien Le Monde, le Qatar aurait demandé, en échange de la transaction, l’ouverture de droits supplémentaires vers la France pour sa compagnie Qatar Airways. Ainsi, ses avions, qui desservent déjà Paris, pourraient bientôt atterrir trois fois par semaine à Lyon et à Nice, explique l’article.
Néanmoins, selon les mots de François Hollande rapportés par Le Monde, il ne s’agirait pas de contreparties, mais de discussions parallèles :
"Il y a des discussions qui sont engagées dans d'autres domaines avec le Qatar, avec d'autres pays pour l'attribution de lignes aériennes, mais ce contrat n'a pas fait l'objet de négociations sur d'autres sujets que l'avion Rafale et des matériels qui doivent l'équiper, a déclaré le Président de la République, avant d’ajouter. Il est assez légitime qu'il y ait des discussions et des négociations pour qu'un certain nombre de lignes aériennes puissent être ouvertes en faveur de pays qui permettent aussi d'acheminer un grand nombre de touristes et nul doute que les villes de Nice et de Lyon sont particulièrement demandeuses de ce type d'attribution".
Cette décision, si elle est confirmée, permettra de relier Lyon à Doha, fragilisant un peu plus Air France, qui avait déjà subi l’ouverture d’une ligne Lyon-Dubaï par Emirates en 2012. Après un an d’exploitation, Emirates avait également demandé - sans succès - à la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) de porter de cinq à sept le nombre de liaisons hebdomadaire entre les deux villes. Ce refus avait provoqué l’ire des milieux économiques lyonnais et la signature d’une pétition visant à "libérer des droits de trafic sur l'aéroport Lyon-Saint Exupéry".
S.D.