Chaque mardi, en direct à 17 h 45 puis en replay, Bref Eco s’invite chez BFM Lyon pour l'émission Lyon Business, le rendez-vous de l'économie lyonnaise. Cette semaine, nous recevons Jean-Michel Bérard, fondateur de l'entreprise villeurbannaise Esker, qui revient sur l'histoire de l'éditeur de logiciels qui fête ses 40 ans.

En 1985, tout juste diplôme de l’INSA Lyon, Jean-Michel Bérard se lance dans l'entrepreneuriat en créant la société Esker, éditeur de logiciels pour la transformation digitale des directions Finance, Achats et Service Client des entreprises. « On voyait apparaître les Microsoft, Oracle, qui étaient encore très petits à l'époque », se souvient l'entrepreneur qui fera un tabac avec une première solution, « un logiciel système qui permettait de se connecter sur les sites centraux », qui s'écoulera à 3 millions d'exemplaires

Une solution qui propulse Esker à l'international où elle est toujours aujourd'hui, y réalisant les deux tiers de ses 205 millions de chiffre d'affaires. En 1997, Esker entre en Bourse, trois ans avant la bulle internet qui fera passer son action « de 80 à deux euros » en un an.

Rachetée par le fonds britannique Bridgepoint en 2024 pour 1,6 milliard d'euros, Esker se donne ainsi les moyens « d'investir, notamment dans les forces commerciales, en R & D, et de réaliser des acquisitions. Avant, nous étions sur un taux de croissance annuel d'environ 15 %. Avec Bridgepoint, nous visons les 25 % », conclut Jean-Michel Bérard qui prévoit de rester encore cinq ans dans l'entreprise qu'il a fondée il y a 40 ans et dans laquelle il a réinvesti à hauteur de 5 % : « Je suis assez fier d'avoir résisté aussi longtemps dans un monde qui évolue… nous sommes nés avec le PC, ensuite internet est apparu, les téléphones mobiles ensuite et maintenant l'IA… Il a fallu surfer sur toutes ces vagues-là. Ça n'a pas toujours été évident, mais on a essayé de garder le contact avec nos clients pour comprendre leurs besoins ».

Dans cette émission, il a aussi été question de :

• Le partenariat de R & D entre Thorizon, l'Insa Lyon et Curium
• La levée de fonds de 5,5 millions d'euros de Diagnoly.