Du côté de SITL (ex-FagorBrandt), à Lyon, le groupe de salariés qui, depuis plusieurs semaines, travaillaient sur un projet alternatif de "remanufacturing, en économie circulaire, de pièces d’électroménagers" (récupération des composants réutilisables des lave-linge usagés pour les réutiliser dans la production ou les services après vente…) a bien déposé une offre de reprise mardi 25 mars, date limite fixée par le Tribunal de commerce de Lyon pour le dépôt des offres.
Blocages de taille
Celle-ci porte, dans un premier temps, sur la relance de l’activité de production de lave-linge sur le site de Gerland. Elle concerne la sauvegarde de 250 emplois. Selon les porteurs de ce dossier, l’administrateur judiciaire en charge du dossier aurait indiqué, devant l’assemblée générale des salariés, que cette offre était "très séduisante". Un certain nombre de blocages reste cependant à lever, comme, en particulier l’obtention d’une des marques de FagorBrandt, condition sine qua non pour pouvoir relancer la production.
Autres pistes
Hormis différentes déclarations d’intention, deux offres étaient jusqu’alors en lice : la première émanant du carrossier Gruau qui porte sur 40 emplois, la seconde provenant de la direction de l’usine de SITL, qui concerne l’activité filtres à eaux (41 emplois sauvegardés).
Pour rappel, SITL est un ancien site du groupe d’électroménager FagorBrandt, repris en 2011 par un industriel lyonnais, Pierre Millet, qui s’était lancé dans un projet de diversification : la production de véhicules électriques et de filtres pour le traitement de l’eau. Ces nouvelles activités devaient progressivement remplacer la fabrication de lave-linge, toujours largement majoritaire. Mais suite au dépôt de bilan de FagorBrandt, son principal client jusqu’alors, SITL a brutalement perdu l’essentiel de son activité, laissant la majorité de ses 420 salariés au chômage partiel.
N.L.