L’association, qui fédère quelque 130 entreprises, laboratoires et acteurs du secteur des TIC sur la Côte d’Azur, mobilise ses adhérents et cherche de nouveaux appuis pour compenser la baisse des subventions.
"Avec la crise économique, les déficits publics et le blocage des dossiers Feder, les subventions vont se faire plus rares", a prévenu Hughes Dailliez, président de Telecom Valley, lors de l’assemblée générale du 3 avril. L’association qui, 20 ans après sa création, compte quelque 130 membres du secteur des TIC sur la Côte d’Azur, va donc resserrer les rangs et chercher à diversifier ses soutiens. Telecom Valley va se rapprocher de la Métropole Nice-Côte d’Azur : "nous allons demander à pouvoir disposer d’un bureau sur le site d’Eco-Vallée, la technopole urbaine de Nice".
Sur Sophia-Antipolis, l’association, qui doit quitter le Cica, vendu par le Conseil général, devrait être hébergée avec d’autres acteurs de la chaîne de l’innovation sur le Campus STIC qui va ouvrir en septembre 2012. "Ce projet s’inscrit dans les axes stratégiques de Telecom Valley qui milite pour la création d’un véritable campus de l’entreprise. Il répond aussi aux attentes de la Communauté d’agglomération de Sophia-Antipolis (Casa) qui souhaite voir les différents acteurs, associations, incubateurs, pôles de compétitivité... travailler ensemble de manière plus efficace et complémentaire autour du nouveau campus STIC", développe Hughes Dailliez. Mais un obstacle demeure, l’université n’a pas encore donné le feu vert à un tel regroupement dans ses locaux. Elle ne souhaite pas se priver de précieux mètres carrés et, dans l’hypothèse où elle trouverait une superficie à louer, le montant du loyer risque d’être l’objet d’âpres discussions. Le prochain départ d’Albert Marouani, l’actuel président de l’Unsa, dont le second mandat arrive à échéance, changera-t-il la donne ? "En cas d’échec des négociations, la Casa s’est engagée à nous aider à trouver un autre site", assure Hughes Dailliez.
Pour 2012, Telecom Valley disposera d’un budget de 331 699 €, dont la moitié sera financée par les cotisations des membres, les différentes subventions publiques ne représentant que 37 % du total. "Nous renonçons à déposer un dossier Feder, c’est trop compliqué, celui de 2011 est bloqué, et nous attendons toujours le paiement pour 2010", déplore le président. Pour autant, Telecom Valley n’entend pas revoir à la baisse ses activités et compte sur la mobilisation des bénévoles. "Nous fêterons cette année les dix ans du challenge jeunes pousses, référencé parmi les bonnes pratiques en Europe, nous poursuivrons l’organisation des conférences (Open Source, MTourisme), les business lunchs et rencontres thématiques", des animations portées par les quelque sept commissions mises en place au sein de l’association.
Parmi les nouvelles initiatives, figure la création en 2012 d’une "cantine" sur le modèle parisien, espace dédié au travail collaboratif pour les acteurs du numérique. Enfin, des synergies devront être trouvées avec les autres associations et acteurs qui opèrent en Paca, "c’est une demande de la Région", reconnaît Hughes Dailliez, pour qui c’est tout à fait légitime car il faut jouer groupés pour faire face à la concurrence. Mais cela suppose de normaliser les relations avec le Pôle SCS, dont Telecom Valley est pourtant l’un des piliers, mais avec lequel les relations, un temps tendues, n’ont toujours pas encore trouvé un rythme de croisière.
Christiane Navas
Photo : Hughes Dailliez, président de Telecom Valley.
Sud Infos n° 781 du 09/04/2012