La fusion de CAH (Chambéry Alpes Habitat) et de la Saiem de Chambéry au sein d’une société d’économie mixte baptisée Cristal Habitat, donne naissance à un acteur majeur du logement social au niveau régional.

« Nous atteignons une taille critique intéressante et allons au bout de la mutualisation engagée depuis 25 ans », souligne à cette occasion Nicolas Gigot, son directeur général. Fondé en 1922, CAH était un opérateur public de l’habitat (OPH) gérant un parc d’environ 8.000 logements et équivalents (Ehpad, résidences étudiantes…). De son côté, la Saiem de Chambéry a été lancée en 1967 pour la réalisation des Hauts de Chambéry. Cette entreprise publique locale exploitait 2.800 logements ou équivalents. La nouvelle entité comprend 160 personnes qui gèrent 10.800 logements et 35.000 m² de locaux d'activités sur treize communes.

Une coopération de longue date

En 1991, les deux organismes avaient commencé à coopérer à travers une direction générale commune puis, l’année suivante, en gérant ensemble les demandes de logements. En 2005, ils ont mis en place un groupement d’intérêt économique pour mutualiser leurs moyens de fonctionnement. Et, en 2009, une présidence commune (Alexandra Turnar est aujourd'hui présidente).

Le transfert de la compétence logement de la ville vers l’agglomération les amène aujourd’hui à fusionner au sein d’une entreprise publique locale, juridiquement plus souple qu’un OPH. Majoritairement détenue par Chambéry Métropole & Cœur des Bauges (55 %) et la Ville de Chambéry (27 %), Cristal Habitat prévoit d’investir 400 millions d’euros dans les dix ans.

Construction, rénovation et aménagement urbain

Le plan stratégique qu’elle met en œuvre vise à relancer la construction de locatifs sociaux (1.200) et logements en accession sociale ou abordable (460) sur l’agglomération. L’effort portera aussi sur la rénovation du parc (130 millions d’euros d’investissements) et la réalisation d’opérations d’aménagements spécifiques : renouvellement urbain de quartiers d’habitat social, revitalisation commerciale, reconversion de friches industrielles et zones d’activités…

L’agglomération compte bien sur cette expertise d’aménageur global pour restructurer les secteurs visés et mener à bien les gros programmes en cours, autour de la gare de Chambéry notamment.

Cet article a été publié dans le numéro 2278 de Bref Eco.