Créée il y a 50 ans en montagne Bourbonnaise, La Loge des Gardes est la seule station de glisse de l’Allier et la plus proche de Paris. Reprise en 2014 par Philippe et Valérie Chevrier, elle opère un virage estival pour répondre au boom du tourisme vert de la région. Une levée de fonds doit permettre à cette petite station familiale de prendre définitivement son envol.

La station n’a rien d’une très grande usine à sports d’hiver (4 pistes de ski alpin et 35 km de pistes de ski de fond entre 1.050 et 1.160 m d'altitude). Mais, forte d’une renommée chaleureuse et d’une bonne localisation, elle est l’unique rendez-vous alpin de l’Allier.

Depuis 2014, la société LDG Glisse de Philippe et Valérie Chevrier a investi 300.000 euros sur fonds propres pour moderniser le site : rénovation des bâtiments, attractions et installations techniques, achat de matériel, informatisation des processus de vente et création d’une nouvelle identité. Pierre-Louis Laurent, ancien responsable de l’école de ski de la station vient, quant à lui, d’entrer au capital comme directeur opérationnel d’exploitation aux côtés d’une équipe de sept collaborateurs en été et de douze en hiver.

Des activités d’été pour allonger la saison

Comme tous les ans depuis leur reprise, les propriétaires ont misé sur de nouvelles activités d’été avec un toboggan dans les arbres, une nouvelle piste de Tubby (grosse bouée qui tourne et glisse) et un parcours de quad électrique, soit 100.000 euros d’investissements pour fidéliser la clientèle existante et pour toucher un public plus large (actuellement, 65 % de visiteurs sont issus de la région).

Une levée de fonds de 800.000 euros est également en cours pour financer un développement d’envergure entre 2017 et 2021. L’installation de canons à neige, de nouvelles activités d’été (dont une tyrolienne à virage, unique en France) et le développement de services de restauration devraient permettre à la station de garantir 55 jours d’ouverture l’hiver contre une vingtaine aujourd’hui (500 skieurs/jour en moyenne), tout en dopant la fréquentation l’été (400 visiteurs/jour en moyenne).

Cet article a été publié dans le numéro 2294 de Bref Eco.