Grenoble, Métropole et Région, les élus ont le sourire. La centrale de cogénération Biomax entre en fonctionnement en temps et en heure.
V.Riberolles
Condensée d’innovations techniques, Biomax, centrale à bois pour la production de chaleur et d’électricité de la métropole grenobloise, entre en phase de production industrielle.
Biomax est, sur les 25 dernières années, l’investissement majeur de la collectivité grenobloise sur le réseau de chauffage central. Son coût de près de 52,1 millions d’euros en a fait le dossier clé de la stratégie d’optimisation et de densification du réseau de chaleur fort de 170 kilomètres. Elle est conçue sur le principe de la cogénération afin de produire avec des plaquettes de bois, à la fois de la chaleur pour le réseau urbain et de l’électricité via un groupe turbo-alternateur. D’une puissance thermique de 40 MW elle est calibrée pour alimenter entre 15 000 et 20 000 logements en chauffage urbain et 10 000 logements en électricité. 85 000 tonnes de bois seront consommées chaque année sous la forme de plaquettes.
85% de renouvelable et de récupération
Le calendrier de la transition écologique fait bien les choses. Le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, a évidemment souligné dans son discours inaugural, aux côtés de Christophe Ferrari, président de la Métro, que l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim coïncidait avec la fin des travaux de la centrale de cogénération. Annoncée en mars 2017 pour mars 2020, la mise en service industrielle de Biomax respectera le calendrier initial. Et c’est la Compagnie de chauffage de Grenoble qui aura en charge son exploitation durant les treize prochaines années.
Biomax constitue, pour l’objectif de mix énergétique du principal réseau de chaleur métropolitain français, un vrai bond en avant. De 72 % d’énergies renouvelables et de récupération (bois, ordures ménagères et chaleur industrielle), il va passer à 85 % pour une économie d’environ 12 000 tonnes de CO² chaque année. Les élus de la métropole grenobloise se sont engagés à porter ce taux à 100% d’ici 2033.