Entre bilan 2020 et plan pour 2025, l’association lyonnaise Messidor veut devenir une fondation, mieux associer ses accompagnés porteurs d’un handicap psychique, s’ouvrir à d’autres handicaps et développer les liens avec les entreprises.

En 2020, l’association Messidor, qui œuvre à l’inclusion professionnelle des personnes handicapées psychiques, a accompagné 1.337 adultes, dont 287 ont signé un contrat de travail. « Nous avons réussi à maintenir 9.378 heures de formation, avec neuf personnes qualifiées, constate Jean-Marc Collombier, directeur général. Et nous développons aujourd’hui la pair aidance ». La pair aidance, qui consiste, après formation, en une entraide entre pairs ayant vécu un même parcours, est l’un des projets symboliquement forts du plan 2025 de Messidor.

L’association, qui va renforcer sa gouvernance en devenant une fondation fin 2022, associe de plus en plus les personnes accompagnées à son fonctionnement et à ses réflexions. Le nouveau plan quinquennal prévoit également d’améliorer les quatre parcours de transition vers l’emploi grâce, par exemple, à de nouveaux outils de rétablissement, au développement de la franchise sociale Messidor pour transférer le savoir-faire à d’autres acteurs du handicap ou encore à l'ouverture vers de nouvelles « fragilités », telles les troubles de la sphère autistique ou le handicap mental.

Nous réfléchissons à la mise en place d’un lieu ressource unique 

Autre axe fort pour 2025 : Messidor accentuera son rôle de conseil et de formation auprès des entreprises via le nouveau service « Messidor Conseil », pour développer l’inclusion des personnes en milieu ordinaire. « Nous nous appuyons notamment, pour mieux connaître les besoins des entreprises, sur notre expérience de Lab RH dans la Métropole lyonnaise, avec une douzaine de DRH et dirigeants, précise Jean-Marc Collombier. Et nous réfléchissons à la mise en place d’un lieu ressource unique pour accompagner les entreprises sur un parcours utilisateur depuis la sensibilisation, l'intégration, le maintien. Une expérimentation devrait démarrer début 2022 sur le Rhône, pour une année ».