Laurent Giraud : « Prodiméca produit ses supports de peinture, pour des pare-chocs par exemple. »
C.B.
L’industriel Prodiméca a progressivement évolué, de la fabrication d’outillages vers la production de supports pour la peinture de pièces automobiles et, plus récemment, la réalisation de coffres pour batteries destinés aux véhicules électriques. Ses clients historiques lui permettent par ailleurs de se développer à l’export.
Depuis sa création en 1994 à Villefranche-sur-Saône, Prodiméca fabrique principalement des outillages et équipements logistiques, comme des supports de stockage. « En 2008‑2009, cette activité liée au conditionnement a représenté jusqu’à 80 % de nos ventes ; elle reste importante aujourd’hui, pour des clients tels que Renault Trucks, Iveco ou Stäubli », explique Laurent Giraud, Pdg de Prodiméca depuis 2017, après y avoir occupé dès 2003 les postes de responsable du bureau d’études et responsable de site.
Autre marché important de l’entreprise : la production de balancelles pour les chaînes de peinture, destinées à des équipementiers comme Plastic Omnium, Novares ou Flex-N-Gate qui fabriquent des pare-chocs de véhicules et autres pièces industrielles, et ouvrent quelques opportunités de développement à l’international. Prodiméca exporte notamment ses produits aux États-Unis et au Mexique, où les constructeurs automobiles et équipementiers de premier rang ont leurs usines. Depuis 2020, par l’intermédiaire de Plastic Omnium justement, la société a obtenu de nouveaux marchés au Maroc et en Pologne.
Première monte et machines spéciales
La société assure désormais des marchés de « première monte », comme c’est le cas avec Volvo, pour qui Prodiméca produit les supports de batterie installés sur les véhicules. « Nous ne nous contentons plus de produire des pièces de tôlerie ; nous fabriquons des coffres à batterie assemblés directement sur le véhicule », ajoute Laurent Giraud. Prodiméca a également évolué vers la production de machines spéciales avec la réalisation, en 2021, de ponts de manutention automatisés pour une fonderie.
La société, qui devrait atteindre les 3 millions d'euros de chiffre d'affaires cette année, emploie 23 personnes. Elle recherche actuellement trois profils techniques pour des postes en chaudronnerie et mécanique. Elle prévoit par ailleurs de nouveaux investissements pour son centre d’usinage, à hauteur de 500.000 euros sur les deux ans à venir.
Cet article a été publié dans le numéro 2476 de Bref Eco.