De gauche à droite : Jérémy Camus, vice-président délégué à l'agriculture, l'alimentation et la résilience du territoire, Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et Amandine Vermillon, présidente de l'association Bellebouffe.
Margot COQUARD FONTAN
En pleine pandémie de Covid-19, les associations Bellebouffe et Zéro Déchet Lyon, soutenues par la Métropole de Lyon, ont créé une carte numérique pour aider les habitants à identifier les lieux où il était possible de se nourrir localement. La plateforme numérique est devenue “Manger local”.
Une bonne adresse à conseiller ? Il suffit de l’ajouter sur la carte numérique grâce à un formulaire en ligne. La plateforme « Manger local » dispose d’un espace collaboratif permettant aux particuliers et professionnels de renseigner un point de vente de produits alimentaires locaux, à destination du grand public. Actuellement, « Manger local » comptabilise 22 ventes directes à la ferme, huit magasins de producteurs, 236 marchés alimentaires de la métropole de Lyon, 9 AMAP et 12 épiceries sociales et solidaires. La plateforme, incubée par le laboratoire d’innovation Erasme, a bénéficié du soutien de la Métropole de Lyon à hauteur de 22 000 euros.
Préserver les espaces agricoles
Accès à une alimentation locale, relocalisation de l’agriculture, développement de l'agroécologie… Pour répondre à ces enjeux, la métropole de Lyon a multiplié par quatre le budget dédié à sa politique agricole et alimentaire sur 2021-2026, soit au total 10 millions euros. En parallèle, elle mise sur l’extension des surfaces agricoles classées PENAP (Protection des espaces naturels et agricoles périurbains) dont plus de 719 hectares supplémentaires ont été référencés en 2019 sur les 23 000 hectares de zones naturelles du territoire, ainsi que sur le lancement d’appels à projets PENAP.
Soutien financier de projets vertueux
En octobre 2021, Jean-Charles Jocteur, propriétaire d’une exploitation de 178 hectares basée à Corbas, a ainsi bénéficié de 10 000 euros dans le cadre d’un appel à projet PENAP. Sur son exploitation dédiée aux céréales et aux fourrages biologiques, cette aide lui a permis de développer un projet de production de pommes de terre biologique, en réalisant des investissements matériels conséquents pour leur conservation.
En deux ans, trois appels à projet PENAP ont été lancés, permettant de soutenir 53 projets pour un montant total d'1,2 million d'euros. Globalement, 3,5 millions d'euros sont dédiés aux différents appels à projet PENAP sur le mandat 2021-2026. Ainsi, un nouvel appel à projet, doté d’une enveloppe de 400 000 euros, est en cours.