Le Ville et la Métropole de Lyon lancent, le 20 juin, la présentation de deux scénarios et les réunions de concertation pour engager « l’apaisement de la Presqu’île de Lyon ». Piétonnisation, plan de circulation revu et zones à trafic limité : les élus veulent sortir les véhicules particuliers du centre-ville.

A elle seule, la rue de Grenette, qui coupe la Presqu’île de Lyon pour joindre les quais des deux fleuves, comptabilise quelque 10.000 véhicules par jour. Dans les deux scénarios imaginés par la Ville et la Métropole de Lyon pour leur projet urbain « Une presqu’île à vivre », cette artère pourrait être dédiée aux transports en commun et aux modes doux, comme le vélo.

Ce chantier de requalification s’inscrit dans nos objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2030

Tout comme plusieurs rues (neuf dans la phase 1) dans un objectif progressif de piétonnisation : « Notre volonté d’apaiser et d’améliorer la qualité de vie des habitants et des usagers que sont les commerçants et les salariés se traduit par la possibilité d’une plus grande marchabilité et cyclabilité de la Presqu’île, tout comme la présence de davantage de végétaux afin de lutter contre les îlots de chaleur. De plus, ce chantier de requalification s’inscrit dans nos objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2030 », explique Grégory Doucet, maire de Lyon, lors de la présentation du démarrage de la concertation auprès des habitants et des acteurs économiques pour ce projet.

Le but de la concertation s’appuie sur les deux scénarios proposés pour redéfinir les zones de circulation, en prenant en compte une réorganisation des transports en commun. La concertation porte sur « le réaménagement des axes de circulation pour une organisation de l’espace public donnant la priorité aux piétons », disent les collectivités.

46 M€ sur le mandat

545.000 déplacements par jour sont recensés en provenance ou à destination de la Presqu’île de Lyon. 1.300 bus parcourent quotidiennement le secteur Terreaux-Rue de la République-Cordeliers. Le métro absorbe 80 % des trajets effectués en transport en commun (32 % des déplacements du quartier). L’exercice engagé par les collectivités prévoit d’étudier la logistique urbaine afin de continuer à alimenter les commerces et les habitants.

La restitution de la concertation citoyenne est programmée pour fin 2022 pour le projet « Presqu’île à vivre » et à l’été 2023 pour « Rive droite ». Dès 2025, un redéploiement des transports en commun est acté et les travaux des « espaces publics structurants » programmés.

La Métropole de Lyon prévoit d’investir, sur le mandat, 16 millions d’euros pour le projet « Une Presqu’île à vivre » et ses opérations annexes, et 30 millions d’euros pour la Rive Droite.