Jean-Sébastien Weldé est directeur général adjoint de l’entreprise depuis 2015.
C.Blanc
À Villefranche-sur-Saône, le groupe Gardette, producteur de clavettes, goupilles et intervis pour le marché automobile, mène actuellement le plan d’investissement le plus important de son histoire, avec le soutien de France Relance.
Cette opération de près de 6 millions d’euros, qui doit se poursuivre jusqu’à l’été 2023, va permettre à l’entreprise d’accentuer sa différenciation technique, grâce à la modernisation de ses équipements sur différents sites de production et au lancement d’un projet de digitalisation. France Relance finance l’investissement à hauteur d’un tiers environ.
Le choix du made in France… bien avant le Covid
Le Groupe Gardette suit une feuille de route définie il y a plus de dix ans, avec l’objectif de se diversifier sur les services apportés aux clients, tout en restant sur son métier de niche : la production en France de clavettes et goupilles pour l’automobile et les fabricants de moteurs électriques, motoréducteurs et pompes. « C’est une force de produire en France. Nous savions où nous allions, avant même le Covid. Aujourd’hui, nous cochons toutes les cases car la situation s’est inversée : nos concurrents qui ont transféré leurs emplois à l’étranger se retrouvent désormais en forte difficulté », observe Jean-Sébastien Weldé, directeur général adjoint de l’entreprise qui a réalisé en 2021 un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros avec 170 personnes.
Viser l'Europe de l’Est et l'Asie
La société espère désormais faire progresser son carnet de commandes via de nouveaux clients. « Notre terrain de chasse se situe à l’export où nous réalisons 25 % de notre activité et visons 40 % d’ici deux ans. Nous sommes déjà présents en Europe, avec des antennes à Barcelone et Milan. Et nous travaillons avec Business France pour développer notre activité en Europe de l’Est », ajoute Jean-Sébastien Weldé.
Le Groupe Gardette, également installé aux États-Unis (Pennsylvanie) depuis une dizaine d’années, vise aussi les marchés asiatiques via une implantation prévue à Taïwan en 2023 avec un projet et un partenaire déjà identifiés. « Il s’agit d’y implanter une usine dans la même philosophie qu’aux États-Unis mais avec plus de sécurité, en ne transférant que certaines technologies, afin de servir les marchés locaux », confie Jean-Sébastien Weldé. Cette implantation doit aussi permettre à l’entreprise de déployer des actions commerciales sur des bastions protectionnistes, comme le Japon par exemple.
Cet article a été publié dans le numéro 2503 de Bref Eco.