Yannick Tricaud, dg Europe du Sud pour Atos : « La branche Worlgrid regroupe ici 400 collaborateurs et nous avons un enjeu très fort de recrute-ment. »
V.R.
À Échirolles, au sud de Grenoble, le nouveau campus du groupe français Atos, Iseran, est un exemple de cette nouvelle génération de bâtiments d’entreprises construit autour de valeurs désormais incontournables : l’environnement et le confort de travail, nécessaires pour fidéliser les salariés et recruter.
Le site Iseran, dont la première pierre avait été posée en 2019, est opérationnel depuis cet été pour le millier de collaborateurs qui y travaillent. La réalisation des bâtiments ainsi que le portage financier de l’opération auront coûté près de 60 millions d’euros.
Pour le groupe Atos, l’un des premiers intervenants mondiaux de la transformation digitale (112 000 collaborateurs dans 73 pays et un chiffre d’affaires de plus de 11 milliards d’euros), Iseran est un point d’ancrage majeur pour l’avenir. Avec ces 300 techniciens et ingénieurs, le centre de R & D intervient sur les secteurs clés que sont l’intelligence artificielle, la production, la gestion et le transport des énergies, la cybersécurité et les supercalculateurs, en attendant la génération des ordinateurs quantiques.
250 recrutements prévus
L’inauguration du campus Iseran a eu lieu le 22 octobre en présence des élus de la Région, de la Métropole grenobloise, de la Ville d’Échirolles et de Yannick Tricaud, directeur général Europe du sud d’Atos. En marge des discours officiels, ce dernier est venu rappeler l’importance vitale de ce qui, quelques années plus tôt, n’était encore qu’un sujet parmi d’autres : le recrutement et son corollaire, la formation. « Notre branche Worlgrid regroupe ici 400 collaborateurs et nous avons un enjeu très fort de recrutements, alors que l’Europe se retrouve dans une crise énergétique sans précédent. » Et de poursuivre : « Dans la cybersécurité, avec une cinquantaine de personnes accueillies à Iseran, nous avons une vraie ambition de croissance alors qu’Atos est repassé n°1 mondial devant IBM. Grenoble est un bastion de cette branche et, d’ailleurs, son patron Christophe Moret est basé ici. Je lui mets une pression saine et intense sur la question du recrutement local. » Le campus Iseran est ainsi en quête de 250 personnes afin de suivre sa feuille de route.
Cet article a été publié dans le numéro 2515 de Bref Eco.