En 2022, l’axe Rhône-Saône devrait accueillir environ 100 000 passagers, soit le même niveau qu’en 2019.
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Organisées à Arles en cette mi-novembre, les sixièmes Rencontres Nationales du Tourisme Fluvial confirment un retour du trafic de passagers à son niveau d’avant-covid. Les gestionnaires des fleuves investissent dans le verdissement de leurs équipements en faveur des opérateurs pour un transport plus durable.
Pour cet événement biennal que sont les Rencontres Nationales du Tourisme Fluvial, il faudra désormais adopter l’appellation « Sloww ». Une évolution qui illustre bien l’orientation que souhaite donner la première institution en charge de la gestion des fleuves français, Voies Navigables de France (VNF), vers davantage de préoccupations environnementales, pour un tourisme maîtrisé, à taille humaine et plus respectueux.
De son côté, la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), qui a en charge l’axe Rhône-Saône, a profité de l'événement pour annoncer l’ouverture prochaine d’un troisième ponton de 135 mètres sur le Rhône portant ainsi la capacité d’accueil du quatrième site fluvial de France à six navires. Un investissement de 3 millions d’euros pris en charge pour moitié par des subventions (Etat 25 %, Département des Bouches-du-Rhône 20 % et ville d’Arles 5 %). Il ouvrira pour la prochaine saison 2023 et sera doté de deux bornes de recharge électriques pour les besoins énergétiques des navires à quai
Deux millions d’euros par an d’investissement
La CNR consacre environ 2 millions d’euros par an pour généraliser de tels équipements sur la dizaine de ports exploités sur son réseau. « Nous aurons totalement achevé ces installations d’ici 2024 », envisage Pierre Meffre, directeur de la valorisation portuaire de la CNR. Des aménagements susceptibles d’accélérer la croissance de ce secteur qui bénéficie le plus souvent à des territoires situés hors des grandes métropoles. « En 2022, l’axe Rhône-Saône aura accueilli environ 100 000 passagers, soit le même niveau qu’en 2019 », confirme Pierre Meffre. Avec 19 500 lits répartis sur 2 000 bateaux, ce secteur représente en France un poids économique de 1,4 milliard d’euros. Et, selon VNF, il pourrait monter jusqu’à 2 milliards d’euros, avec un tourisme élargi aux découvertes gastronomiques et patrimoniales.