Depuis le 1er mars, Natacha Aouizerate est directrice générale de François Doucet Confiseur (FDC). Au fil des années, l’atelier familial de confiserie se développe pour devenir une belle entreprise. Son prochain challenge : élargir les gammes et accroître la rentabilité grâce à l’informatisation et l’automatisation des process.
Lorsqu’elle a intégré François Doucet Confiseur (FDC) en mai 2011, Natacha Aouizerate avait pour mission de structurer et d’accompagner l’externalisation de l’infrastructure informatique et du site Internet, puis de mettre en place un ERP, acronyme qui correspond à la gestion intégrée. "Lorsqu’on touche à l’informatique, on touche forcément à l’organisation. Du coup, on m’a demandé de m’impliquer dans d’autres domaines. Jusqu’à me proposer ce poste de direction générale", explique-t-elle. Cette responsabilité ne l’effraie pas : "J’ai géré l’entreprise de ma famille, qui comptait 60 personnes à son rachat, il y a deux ans, par la filiale française d’une multinationale". De formation école de commerce, elle s’est vite spécialisée dans l’optimisation des processus et de la relation client. Deux mois après la mise en service du nouveau site Internet, le chiffre d’affaires est supérieur à celui généré en ligne sur l’ensemble de l’année 2011. Si le site attire des particuliers et des comités d’entreprises, il draine également une clientèle vers la boutique d’usine.
Depuis sa création, il y a 43 ans par François et Maggy Doucet, François Doucet Confiseur a fait son bonhomme de chemin, passant en deux ans d’un produit unique, les Pralino Eis Amendo de Prouvènço (amandes grillées enrobées de nougatine), à un assortiment de cinq pâtes de fruits glacées. En 1978, la petite entreprise familiale est devenue une SARL. En 2009, certifiée bio, elle a renforcé son activité de pâtes de fruits et son outil de production avec un nouvel atelier de 900 m2, équipé de deux lignes de fabrication (cuissons et coulages automatiques) d’une capacité de 600 kg/h. L’ancienne ligne a été rénovée pour cuire et couler la pâte de fruits dans des moules en élastomère nécessaires à la découpe de pâtes de fruits classiques et bio. L’an dernier, FDC a poursuivi son investissement en matériel sur l’activité des pralines et chocolats avec, entre autres, de nouvelles cabines automatiques d’enrobage chocolat et une capacité de production de 1 000 kg/h. Toujours implantée sur la zone artisanale d’Oraison, sur 5 000 m2 développés, la SA touche essentiellement une clientèle de professionnels très exigeants. Elle emploie 90 personnes et réalise un chiffre d’affaires en croissance de 10 % à plus de 7 millions d'euros, dont 15 % à l’export : 75 % en Europe, 25 % pour le Japon, le Canada, les Emirats arabes unis et la Russie.
La crise ? "On la ressent. Mais les ventes ne sont pas énormément impactées. Nous allons terminer l’exercice avec plus de 10 % de croissance. Le chocolat a ses adeptes et ses vertus. Il agit comme un anti-stress", explique la directrice générale. Le prochain chantier concernera la réalisation d’un entrepôt logistique produits finis et expédition, à horizon 2013/2014. La gamme des produits devrait, elle, être élargie et diversifiée entre 2012 et 2014 pour répondre à une forte demande des clients. "Nous sommes en train de préparer l’entreprise à courir le marathon, annonce la nouvelle DG. Le top départ est prévu en septembre prochain avec pour objectifs une croissance forte et une amélioration nette de la rentabilité grâce à l’informatisation et à l’automatisation des process."
Martine Debette
Sud Infos n° 777 du 12/03/2012