La station des Deux Alpes réalise un chiffre d'affaires de 40 M€.
Après dix ans en responsabilité, la Compagnie des Alpes (CDA) perd la gestion des Deux Alpes, l’un des onze domaines skiables qu’elle gère avec Val d’Isère ou Les Arcs…
La Compagnie des Alpes vient de se voir confirmer par les Deux Alpes et Saint-Christophe-en-Oisans (les deux communes du domaine skiable) que la délégation de service public (DSP) de la station serait retirée à Deux Alpes Loisirs, sa filiale, pour être confiée à la société touristique de l’Alpe d’Huez (Sata), une Saem (Société anonyme d’économie mixte).
Nous ne voulions pas attendre encore des années avant de lancer des investissements à la hauteur de notre domaine
« Nous avons résilié la DSP avec trois ans d’avance sur la fin du contrat, car nous ne voulions pas attendre encore des années avant de lancer des investissements à la hauteur de notre domaine, confirme Stéphane Sauvebois, maire des Deux Alpes, une station née dans les années 1930 et qui possède l’un des plus grands glaciers skiables d’Europe. Car malgré sa renommée internationale, il est vieillissant. Or la Sata, qui est plus proche de nous géographiquement, nous fait une offre ambitieuse, avec un produit d’exception. Elle nous permet d'avoir une approche complète, où l’argent sera vraiment investi sur tout le territoire et ne remontera pas à Paris. »
Un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros
La nature de l’offre sera dévoilée le 14 février prochain lors du conseil municipal des Deux Alpes, où doit être présentée et votée la nouvelle délégation. Une chose est d’ores et déjà actée : la Compagnie des Alpes perd un contrat qui, en 2018-2019, a contribué à hauteur de 40 millions d'euros à son chiffre d’affaires global (854 M€). Et sa filiale Deux Alpes Loisirs a accueilli 1,2 million de skieurs, parmi les 23,5 millions de visiteurs de ses parcs et domaines.
A la CDA, on explique que « les attendus du cahier des charges imposaient des investissements ambitieux au regard des perspectives du site »… et que la compagnie avait « fait une proposition volontariste et responsable, de nature à̀ poursuivre la modernisation du domaine skiable en assurant la viabilité́ de la DSP ».