La station du Lioran affiche un déficit de trois millions d’euros cette année.
Geneviève Colonna d'Istria
Bientôt Noël ! Même si le calendrier laisse encore un peu de marge, les stations de ski commencent à préparer la saison d’hiver. Le Lioran (Cantal) ne fait pas exception.
La plus grande station du Massif Central, qui est aussi un poumon pour le tourisme du département du Cantal, vient d’annoncer un important investissement. Le conseil d’administration de la Saem Super Lioran Développement, présidée par Bruno Faure (président du Conseil départemental), va se porter acquéreur d’une usine de fabrication de neige capable de fonctionner par températures positives.
Un must pour les stations de moyenne montagne qui pâtissent depuis plusieurs années du réchauffement climatique. Montant de la facture : 400.000 euros, cofinancés par la Saem (45 %), la Région (30 %) et l’État (25 %). « Je prends cet investissement comme une assurance. En cas de manque de neige, on pourra au moins assurer les cours de ski des enfants. L’hiver dernier, avec cette machine, on aurait vendu 1 million de forfaits supplémentaires ! », analyse Bruno Faure.
Un déficit de 3 millions d'euros
Il faut dire que la saison 2019-2020 ne laissera pas de bons souvenirs aux professionnels du secteur. Entre un hiver trop doux et l’épidémie de coronavirus, la station du Lioran affiche un déficit de trois millions d’euros cette année. « Heureusement, l’activité estivale est venue un peu compenser le manque à gagner. Avec l’épidémie de Covid, les Français se sont rabattus sur le tourisme vert. Du coup, la fréquentation de la station a progressé cet été de 30 % », tempère Bruno Faure.
Pour conjurer le mauvais sort, la station a rappelé à sa tête son ancien directeur, parti il y a deux ans dans les Pyrénées. Hervé Pounaud reprend donc les rênes du Lioran où il avait déjà exercé pendant dix ans. Sa mission sera de développer « une station quatre saisons ». De nouveaux investissements dans un équipement polyvalent (bowling, patinoire, centre aqualudique…) sont en cours de réflexion. Il pourrait être annoncé d’ici six mois.