Spa thermal Séquoïa Redwood, Vals-les-Bains - Monts d'Ardèche
Max Coquard-Bestjobers
Après deux années sombres, le tourisme thermaliste tente de se refaire une santé. C’est la motivation de l’ensemble des opérateurs de ce secteur qui se sont retrouvés à l’occasion des dernières éditions des Thermalies, organisées à Paris puis à Lyon, et qui comptent sur la frustration de la clientèle liée à la pandémie pour remonter la pente.
Après une année où les salons des Thermalies se sont résumés en des séances de visio-conférence, leurs dernières éditions se sont déroulées de façon traditionnelle, à Paris et à Lyon-Eurexpo. Même si le secteur enregistre encore un important retard de réservations pour la saison qui se profile, Sophie Fournier Vonderscher, déléguée générale de Rhône-Alpes Thermal, veut croire en « une attente forte de la clientèle et une fréquentation qualitative », à l’issue de ces deux éditions. Comme d’autres métiers du tourisme, le thermalisme est fortement secoué par la crise sanitaire. Le nombre de curistes en France, en 2021, est en baisse de 43,5 %, par rapport au chiffre de 2019. C’est-à-dire que, sur les deux dernières années 2020 puis 2021, le nombre de curistes est en fait inférieur à celui enregistré lors du seul exercice 2019, soit 581.000 curistes ! Le secteur ne doit sa survie qu’à l’ensemble des dispositifs mis en place par le gouvernement. Alors que les conditions d’accès sont en cours de négociation avec les autorités sanitaires, les professionnels préparent néanmoins la relance.
En Auvergne-Rhône-Alpes, lancement du club « Station Thermale Pleine Santé »
À l’aube du renouvellement de la convention thermale pour la période 2023-2027, l’enjeu de la saison qui arrive est donc d’importance. Sur le stand Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme à Lyon-Eurexpo, Sophie Fournier Vonderscher précise les axes : « à l’image des thermes Chevalley d’Aix-les-Bains, qui ouvrent dès le début février pour ne fermer qu’en décembre, il faut que les stations élargissent à la fois leurs périodes d’ouverture et leurs offres ». Parmi les tendances évoquées, les activités physiques, les cures post-covid, les cures anti-stress, l’éducation alimentaire… Pour coller à ces nouvelles attentes et pour les anticiper, vient d’être créé un club « Station Thermale Pleine Santé ». Sur les 24 stations référencées, huit affichent d’ores et déjà ce label.
Retrouver l’activité de 2019, en 2023
Il s’agit avant tout de relancer ce secteur qui représente en Auvergne-Rhône-Alpes une activité de 110 millions d’euros, pour 130.000 curistes, en période normale, répartie sur 24 stations (25 établissements). Auvergne-Rhône-Alpes est la troisième région du thermalisme en France derrière l’Occitanie et la Nouvelle Aquitaine. Mais, en tout état de cause, le secteur du thermalisme ne devrait pas retrouver son niveau de 2019 avant 2023.