Aux Rencontres nationales du tourisme fluvial qui viennent de se terminer à Auxerre, Voies Navigables de France (VNF) en a profité pour souligner le dynamisme de ce segment touristique qui, avec 15,6 millions de journées/passagers, génère en France 1,36 milliard d’euros de retombées économiques annuellement, pour 6.100 emplois directs.

L’organisme public a ainsi dévoilé les résultats de l’enquête qu'il a effectuée l’année dernière. Si l’on raisonne en termes de zones touristiques, le poids du tourisme fluvial est le plus important sur le bassin de Seine (344 millions d’euros HT), en Aquitaine-Occitanie (174 millions d’euros) et dans le Grand Est (91 millions d’euros). Mais si l’on raisonne en fonction des axes de trafic, l’axe Saône Rhône (159 millions d’euros) s’intercale entre Aquitaine-Occitanie et Grand Est. Le périmètre étudié concerne l’ensemble des voies navigables de France, 8.500 kilomètres, soit au-delà du seul périmètre de VNF qui s’élève à 6.700 kilomètres.

2 millions d'euros de retombées annuelles par paquebot fluvial

Pour Thierry Guimbaud, directeur général de VNF, « les perspectives de développement sont prometteuses même si certains défis demeurent : des clientèles exigeantes, en particulier pour le respect de l’environnement, et une offre qui a besoin de trouver de nouveaux gisements de croissance ». Le Rhône et la Saône s’inscrivent dans cette perspective. Le nombre de paquebots fluviaux dépasse aujourd’hui la trentaine à Lyon, sans compter les bateaux promenades, tous profitant d’investissements récents sur de nouvelles installations : sur le Rhône (Valence) ou la Saône (Villefranche-sur-Saône).

Selon l’étude de VNF, un paquebot fluvial génère environ 2 millions de dépenses par an. Un bateau promenade autour de 1,5 million euros par an à Paris, 800.000 euros par an en province. Mais l’étude de VNF évoque aussi d’autres leviers de croissance : les péniches-hôtels, la location de bateaux habitables, l’installation de ports de plaisance… afin d’accentuer l’impact de la filière du tourisme fluvial.